Une quinzaine de salariés du centre d’action sociale de Reims sont en grève. Ils souhaitent voir leurs missions de plus en plus vastes être reconnues. Le mouvement devrait se poursuivre dans les prochains jours.
“1 klaxon = 1 soutien”, “mission effectuée = augmentation méritée”, une quinzaine de personnes brandissaient ces slogans inscrits sur des pancartes en carton devant le centre communal d’action sociale (CCAS) de Reims ce mardi 2 avril 2024. La raison de cette gronde sociale : des missions de plus en plus importantes, sans salaire supplémentaire selon les manifestants.
C'est un constat que partage Camille Le Bris, elle est agent administratif au service des enquêtes de Reims. Elle a commencé à travailler au CCAS, il y a 13 ans. “Cela fait des années que l’on voit le public changer avec des difficultés de plus en plus complexes au vu du contexte économique et social. On nous demande de faire de plus en plus de tâches de mission, des entretiens beaucoup plus poussés.”
On est aussi là pour eux, on n'est pas contre certaines missions en plus, mais il faut que ce soit reconnu. La reconnaissance passe aussi par du salaire.
Camille Le Bris, agent administratif au service des enquêtes du CCAS Reims
Pour Camille Le Bris ses tâches sont de plus en plus vastes et ne correspondent plus à ces missions administratives de son poste. “Un lien se crée avec les usagers. On est aussi là pour eux, on n'est pas contre certaines missions en plus, mais il faut que ce soit reconnu. La reconnaissance passe aussi par du salaire”, affirme-t-elle.
“Quand on regarde les missions de l’agent, ça ne correspond plus vraiment”, détaille Franck Hoffman, le responsable du syndicat CGT du CCAS. Le syndicaliste demande donc une indemnité pour compenser ces tâches de plus en plus importantes. “On demande l’équivalent de la “prime Ségur”, soit 183 euros nets par mois. C’est environ 10 % du salaire”, précise-t-il.
Une quinzaine de grévistes
Près d’une quinzaine d’agents se mobilisaient pour obtenir une reconnaissance pécuniaire de leurs missions. Pour autant le CCAS du centre-ville restait ouvert. “Une vingtaine de personnes étaient présentes sur site, rue Voltaire pour accueillir les rendez-vous. Une personne à Orgeval”, précise Marie Depaquy, adjointe au maire en charge de la santé de la prévention et des affaires sociales et vice-présidente du CCAS. L’agence de Croix Rouge était quant à elle fermée. “Les rendez-vous pouvaient être accueillis rue Voltaire”, ajoute l’adjointe au maire.
Les manifestants prévoient de continuer le mouvement dans les prochains jours. “Cela fait 5 mois que l’on fait des demandes, nous n’avons rien obtenu de concret”, déplore Franck Hoffman, le responsable du syndicat CGT du CCAS.
Des négociations syndicales en cours
De son côté, la direction l’affirme : “des négociations syndicales sont en cours entre la ville, le CCAS Les négociations syndicales sont en cours entre la ville, le CCAS et les représentants du personnel”. Avec à la clé peut-être une avancée ce mercredi 3 avril 2024. “Une réunion syndicale est prévue par la DRH de la ville de Reims”, précise Marie Depaquy, adjointe au maire en charge de la santé de la prévention et des affaires sociales et vice-présidente du CCAS.