Reconfinement : les marchés de Reims, ouverts jusqu'à dimanche au moins

Pour ce premier week-end de reconfinement, les marchés de Reims restent ouverts, jusqu'à dimanche, au moins. Lundi 2 novembre, une nouvelle réunion doit avoir lieu en mairie pour savoir si cette mesure est maintenue. Ce samedi, au Boulingrin, il y avait autant de monde qu'un samedi ordinaire.

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Depuis son stand de miel, Stellie observe les passants. Cette apicultrice de Courtisols, dans la Marne, n'était pas revenue au marché du Boulingrin, depuis mars, avant le 1er confinement. "Les gens ont l'air d'être heureux" lâche-t-elle, en souriant. Confinés, reconfinés, mais heureux. Il faut dire que ce samedi matin, rien n'a vraiment changé. Toujours du monde dans les allées. De quoi surprendre Jean-Luc, un habitué. "Je ne pensais pas que ce serait ouvert aujourd'hui. Il y a autant de clients, même si c'est aéré, même si l'on se protège, ça peut présenter certains risques, tout de même, on est en contact avec beaucoup de personnes", s'étonne-t-il.

Pour Patrick Cogniard, le président de l'association des commerçants et producteurs du Boulingrin, c'est une petite victoire. "On a d'abord eu une autorisation provisoire de la municipalité pour vendredi, puis samedi et enfin dimanche. Lundi, une réunion doit se tenir en mairie pour savoir si les marchés seront maintenus, tout le temps du confinement" précise-t-il. Le producteur de volaille est confiant. Il espère que les marchés rémois resteront ouverts, au moins, pour les commerces alimentaires.
 


Nordine, lui, est plus sceptique. Ce maraîcher ne sait plus sur quel pied danser. "On a le droit de travailler, mais on interdit aux gens de sortir." Il se demande si demain, il ne sera pas à nouveau confiné. "On ne sait pas où l'on va." Demain, dimanche, il se rendra aux marchés Jean Jaurès et Sainte-Anne, en attendant d'en savoir plus. 
 

J'ai plus l'impression qu'on nous laisse écouler nos stocks avant de nous reconfiner.

Nordine, maraîcher


Et si les halles continuent d'accueillir commerçants et clients, Stellie, notre apicultrice, n'est pas sereine. Elle n'a plus d'emplacement attitré et selon la rumeur qui circule, à partir de la semaine prochaine, il n'y aura plus de tirage au sort. "S'ils ferment le tirage au sort, samedi prochain, je n'aurai pas de place". Le marché du Boulingrin compte environ 90 commerçants fixes. Les autres places sont aléatoires. 

Stellie est étonnée, elle ne reconnaît pas les clients. "Je vois de nouvelles têtes, j'ai l'impression que les visiteurs se baladent, qu'ils flânent plus qu'avant."  De nouveaux clients et de nouvelles habitudes. Depuis le déconfinement, la circulation est plus fluide analyse Patrick Cogniard "il y a plus de monde le vendredi, moins le samedi et ils viennent plus tôt aussi. Nous n'avons plus les pics de fréquentation que nous avions avant". 
 
A la veille de la Toussaint, Marina n'a pas beaucoup de clients. "Nous avons beaucoup de marchandises, notamment des chrysanthèmes, c'est le dernier jour pour les vendre". Si la fleuriste voit passer du monde, peu s'arrête à son stand. "Priorité sans doute à l'alimentaire," lâche-t-elle, lucide. 
 
 

Pourquoi pénaliser les marchés alors que la grande distribution continue de travailler ?

Christiane, cliente.



Anne, elle, ne va pas s'éterniser. Elle est venue acheter des légumes. Elle vient une heure et ne s'attendait pas à une telle affluence de bon matin. Thierry et sa mère Christiane sont persuadés que les marchés resteront ouverts. "On est moins enfermé qu'en grande surface, pourquoi pénaliser les marchés alors que la grande distribution continue de travailler ?" 

Pour Didier, aussi, c'est une nécessité. Ce poissonnier ne mâche pas ses mots "si le marché était resté fermé, on aurait eu beaucoup de pertes, de casse. Ce que vous voyez sur la table, j'aurais dû le jeter".
 

Si jamais les marchés devaient fermer à nouveau, les commerçants reprendraient les circuits de commercialisation utilisés lors du premier confinement (livraison à domicile, dépôt-vente...).

A Reims, une réunion doit se tenir ce lundi 2 novembre pour maintenir ou non les marchés ouverts, pendant quatre semaines, jusqu'au 1er décembre. Si, bien sûr, le gouvernement ne fait pas de nouvelles annonces. 
 
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