Les opposants à la réforme des retraites poursuivent leur mobilisation ce vendredi 17 mars après l'annonce la veille de l'utilisation du 49.3 pour adopter le texte à l'Assemblée. À Reims ou Charleville-Mézières notamment, des actions ont été organisées ce matin.
Après une réunion en tout début de journée vers 6h30 à la maison des syndicats de Reims, des opposants à la réforme des retraites ont décidé d'installer un barrage filtrant au niveau du rond-point de la Garenne, dans l'ouest de la ville. Leur action a occasionné de gros embouteillages à l'heure où les gens sont nombreux à se rendre à leur travail.
"Ensemble, nous pouvons gagner le droit à une retraite décente et égalitaire", clamait un tract distribué aux automobilistes. Jeudi, la Première ministre a décidé de faire usage de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le texte de réforme des retraites à l'Assemblée.
"On a choisi un rond-point pour venir distribuer des tracts, discuter avec ceux qui vont au boulot, explique Thomas Rose, membre du secrétariat de la direction de l'union locale CGT de Reims. D'une certaine manière, nous aussi on va au boulot. Je suis en grève, mais c'est mon boulot de faire canner ce gouvernement."
"Il faut que ça s'arrête, qu'il retire son projet et qu'on s'arrête là", ajoute Sylvie Szeferowicz, secrétaire générale de l'union départementale de Force ouvrière dans la Marne. "Est-ce que quelqu'un veut de sa réforme des retraites ? Personne. À part quelques députés et sénateurs réunis en conclave avec la commission mixe paritaire. Il n'y avait pas de majorité." L'intersyndicale a prévu de maintenir le blocage toute la matinée.
Pneus brûlés à Charleville
À Charleville-Mézières aussi, la mobilisation s'est poursuivie ce vendredi. En début de matinée, la circulation a été interrompue sur l'autoroute A34 qui relie Reims à Charleville. Des pneus ont été enflammés au niveau de l'échangeur de La Francheville.
En centre-ville, l'avenue Charles-de-Gaulle a également été bloquée. Devant le lycée François-Bazin, des pneus ont aussi été brûlés, occasionnant d'importantes fumées noires dans le secteur.
Dans la rue, on pouvait voir plusieurs drapeaux de la CGT. Des lycéens se sont joints à l'action.