La double explosion survenue mardi 4 août, dans le port de Beyrouth, a fait cent cinquante- quatre morts et quelque cinq mille blessés.
Passée l'émotion, la solidarité se met en place. Le Centre Hospitalier Universitaire de Reims s'associe à ce mouvement, pour répondre aux immenses besoins.
La demande est venue du Ministère des Solidarités et de la Santé. Pour répondre aux urgences sanitaires auxquelles sont confrontés les Libanais, le Centre Hospitalier Universitaire de Reims a fait parvenir cinq tonnes de matériel médical à Beyrouth, afin d’accompagner la prise en charge des très nombreux blessés. Les huit palettes préparées jeudi 6 août sont parties en camions, vers Orléans. C’est, en effet de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy que plusieurs avions affrétés par le Gouvernement français devaient acheminer, ce vendredi 7 août, l’aide d’urgence nationale.
Une mobilisation rapide
Le Docteur Frédéric Fischbach qui est le médecin responsable du SAMU, dans la Marne, indique : "Mercredi 5 cinq août, à 22heures 30, les équipes du SAMU, du pôle pharmacie et du pôle logistique du CHU se sont rapidement mobilisées pour répondre à la demande officielle d’envoi de matériel médical.. Lors d’une catastrophe de cette ampleur, le besoin le plus urgent est de fournir aux équipes sur place, du matériel et des médicaments : petit matériel, médicaments, stupéfiants…A ce stade, aucune directive n’a été émise pour l’envoi de personnels. Le CHU de Reims est mobilisé uniquement pour l’envoi de matériel sanitaire. D’autres équipes de secours français ont été déployées sur place." C’est la première fois que le CHU participe aux opérations aprés une telle catastrophe.L’aide qui doit être mise à disposition de plusieurs établissements hospitaliers de la capitale libanaise, permettra la prise en charge de trois cent blessés. Le CHU de Reims a envoyé la moitié de ses PSM (Postes Sanitaires Mobiles) de niveau 1 et 2.
Le Secours Populaire se mobilise aussi
A Reims, le Secours Populaire n’a pas tardé à réagir, face à ce drame humanitaire. "L’un de nos secrétaires nationaux, le Dr Ismaël Hassouneh était sur place au moment où les deux explosions ont eu lieu", raconte Patricia Le Corvic, secrétaire générale du Secours Populaire dans la Marne. "Cela nous permet d’avoir des informations sur les besoins, car il peut relayer les demandes. Il faut organiser des secours sur le plan alimentaire, pour l’hygiène également. A Beyrouth, ils ont besoin de générateurs électriques. On a donc lancé un appel aux dons. Quelques chèques sont déjà arrivés, et on met en place des collectes spontanées dans les grandes surfaces. Nous le ferons peut-être aussi sur les marchés. La situation est dramatique. Il faut faire en sorte que les personnes ne dorment pas dehors. Mais la situation difficile de ce pays n’est pas nouvelle. Avant ce drame, les libanais devaient également faire face à l’arrivée de réfugiés syrien..."Il faudra probablement de nombreuses années pour redresser le Liban, mais pour l’heure, il faut répondre à l’urgence sanitaire.