Le dessinateur Plantu s’est rendu ce mercredi 09 juin au CHU de Reims. Plusieurs de ses illustrations, liées à la crise sanitaire, resteront affichées pendant deux mois. Un hommage au travail des soignants.
Plantu applaudit les personnels de santé, pas avec les mains mais à travers ses dessins. « Quand je vois une chose, le feutre s’agite », sourit l'ancien dessinateur du journal Le Monde de passage à Reims ce 9 juin. Et il en a vu des choses depuis le début de la crise sanitaire. « En 50 ans de boulot, ce n'était jamais arrivé : un seul thème pendant un an. » Arrivé à mi-chemin entre la maternité et la pédiatrie du CHU de Reims, le dessinateur constate la place donnée à ces illustrations. Plusieurs dizaines sont exposées sur des panneaux et des cubes.
Avec dérision et bienveillance, Plantu raconte un quotidien chamboulé par la crise sanitaire mondiale. Il met surtout en avant le dévouement des soignants luttant comme ils le peuvent. « Chacun y puise ce qu’il veut », précise-t-il. Les masques chirurgicaux prennent différentes formes, servant par exemple de parachutes.
Entouré par des blouses blanches du CHU, Plantu échange, converse de manière amicale. « On s’est rendu compte qu'on ne fabriquait plus de masques, qu'on avait délégué des recherches. Nos sociétés capitalistes et mondialisées ont peut-être des choses à inventer. Mais je ne suis pas sûr qu’on soit capable de changer autant qu’on ne le souhaiterait. »
Jean @plantu célèbre dessinateur du journal @lemondefr au @CHudeReims pour le lancement de l'exposition de ses dessins. Le caricaturiste y raconte avec humour et bienveillance la crise sanitaire #Covid19. Un grand #Merci pour son don et son hommage à la communauté hospitalière. pic.twitter.com/xG6IzOR24b
— CHU de Reims (@CHUdeReims) June 9, 2021
Pendant deux mois, ces illustrations seront déplacées dans différentes ailes du centre hospitalier. Elles ont été offertes à de nombreux établissements. « J'ai demandé à la Fédération Hospitalière de France de mettre à disposition mes 100 à 150 dessins pour que chacune et chacun puisent ce dont il a besoin. » Beaucoup ont saisi cette opportunité. Ces dessins ont déjà été exposés sur les berges parisiennes de la Seine et dans plusieurs hôpitaux comme celui de Charleville-Mézières en février dernier.
Un jeune garçon s'approche. Plantu : « Et toi, tu dessines ? Tu dépasses ? Parce que moi je dépasse », plaisante-il tout en dessinant une souris à hauteur du petit malade. Une file se forme. Les soignants présents, eux aussi, décrochent leur dédicace.