Après la mort de l'acteur incontournable Jean-Paul Belmondo survenue le lundi 6 septembre, le graffeur Djohn Doe Oner a voulu lui rendre hommage. Il a tracé une grande fresque représentant l'As, sous le pont de Venise, à Reims (Marne).
Jean-Paul Belmondo n'est plus, mais sa filmographie et son souvenir resteront éternels. En tout cas, plus éternelle qu'une fresque qui vient d'apparaître à Reims (Marne) pour lui rendre hommage.
Il s'agit d'une réalisation artistique d'un graffeur, nommé Djohn Doe Oner. On y voit, en grand format, la tête de l'acteur adulé accompagné de ses années de naissance et de mort.
Réalisée sur un mur d'expression libre, l'oeuvre d'art a vocation à être éphémère... Elle se trouve sous le pont de Venise, sur le tracé de la coulée verte de Reims (Marne, visible sur la carte ci-dessous).
Le graffeur Djohn Doe Oner a expliqué sa démarche auprès de France 3 Champagne-Ardenne. "J'avais ce projet en tête depuis quelques mois. J'en ai parlé avec mon ami graffeur des Ardennes, Captain Niglo. Mais on n'a pas eu le temps, on a fait d'autres choses, le temps est passé... On se dit toujours qu'on va finir par le faire, mais finalement..."
Il a fallu quatre heures pour réaliser cette oeuvre d'art, qui pourrait demeurer "entre trois jours et six mois" (on graffe beaucoup à la Coulée verte). Pendant la conception, l'artiste a pris le temps de discuter avec les nombreuses personnes qui passaient par là : c'est un lieu de passage fréquenté. "Je parlais beaucoup, c'était un moment convivial, tranquille." Il faut dire que graffer "quelqu'un que tout le monde aimait" aide à embrayer la conversation.
"J'ai grandi avec. Je regardais ses films sur VHS chez mes parents et grands-parents - j'ai 39 ans - et c'est un grand acteur que j'appréciais." La fresque aussi, elle est appréciée. "Je ne m'y attendais pas du tout. Il y a des gens qui s'arrêtent pour prendre des photos, pour discuter... Sur les réseaux, ça a pris de l'ampleur, même le maire Arnaud Robinet [voir publication Facebook ci-dessous; ndlr] l'a partagée." Une première pour le graffeur.
De quoi peut-être faire changer les regards sur les graffeurs et graffeuses, qu'on déconsidère parfois. "Les gens qui s'arrêtent disent préférer un visage [ou un perroquet par exemple, visible ci-dessous; ndlr] aux lettrages..."
"Je comprends, on n'est pas de la même génération... nous, c'est ce qu'on aime. J'espère que les gens vont continuer à apprécier ce qu'on fait." Il précise que lui et ses collègues ne s'amusent pas à "écrire des insultes".
Vous savez maintenant où vous promener dans la Cité des sacres pour rendre hommage à l'As du cinéma français... et découvrir une autre forme d'art.