Jusqu’au 6 février, la troisième édition du festival des arts, FARaway, ouvert sur le monde d’aujourd’hui, va proposer à Reims un programme pluridisciplinaire avec un focus sur le Liban.
Ce ne sont pas moins de 7 structures culturelles (La Comédie, Le Manège, Nova Villa, FRAC, l’Opéra, Césaré, La Cartonnerie) qui organisent, à Reims, le festival FARaway. Au menu : de très nombreux spectacles, expositions, rencontres, projections et même une sieste littéraire. Un programme foisonnant avec des premières, des créations, pour cette troisième édition, les organisateurs de FARaway mettent à l’honneur le Liban.
Fortifier ce festival, l'inscrire dans la vie culturelle locale, c'est l'ambition des organisateurs".
Joël Simon, directeur de Nova Villa.
Ce festival résolument tourné vers l’international accueille, outre le Liban, des artistes venant de Malaisie, de Russie, de Turquie, de Grande-Bretagne, de Suisse, du Congo, du Mexique ou encore d’Afghanistan. L’an dernier, le thème de FARaway était l’interrogation du monde. Le questionnement, l’ouverture au monde à travers sa culture est donc cette fois encore au cœur de cette manifestation culturelle.
Après une première édition en 2020, FARaway, en 2021, comme bien d’autres manifestations culturelles a été confronté à la pandémie. Des spectacles ont dû être annulés, adaptés, reportés. Une partie de la programmation a même été diffusée en ligne. Certaines vidéos y sont d’ailleurs restées dans le temps. Cette année le festival a choisi de placer cette troisième édition sous une identité visuelle verte, la couleur d’un pays meurtri mais également celle de l’espoir.
Le Liban à l’honneur
Le Liban, un pays meurtri, où les habitants sont traumatisés par la guerre et son effondrement économique est malgré tout riche d’une culture qui permet d’envisager des lendemains meilleurs.
Le collectif Kahraba illustrera la tragédie des migrations, avec son Cabaret Migrant. Il y aura aussi des solos de danse, avec Ghalia’ un concert électro, le trio féminin Terra Incognita pour faire découvrir de nouvelles sonorités, une table ronde, des rencontres.
Une expérience originale sera proposée par Valérie Cachard, "une référence en francophonie", indique le directeur de Nova Villa, Joël Simon. "En 2019, elle a obtenu le prix RFI du théâtre". Ce sera la sieste littéraire, avec des textes, dont des confidences de femmes, des témoignages à écouter dans le noir.
Ce coup de projecteur sur les artistes libanais est l’occasion d’offrir, entre autres propositions, du théâtre, des lectures et encore des rencontres aux plus jeunes, dans le cadre du Little FARaway, le volet du festival réservé au jeune public. Cette partie de la programmation leur permettra d‘approcher la réalité du Liban d’aujourd’hui. .
Une organisation collégiale
Avec 7 structures organisatrices, FARaway a pu bénéficier du soutien financier de la DRAC, de la Région Grand Est, du département de la Marne et de la Ville de Reims, qui les accompagnent. "Chloé Dabert, directrice de la Comédie et Bruno Lobé, directeur du Manège ont proposé de faire ce focus sur le Liban. Ensuite chacune des structures a eu la liberté de construire sa programmation en se nourrissant des contacts", précise Joël Simon. "L’idée était de créer des partenariats ».
"Fortifier ce festival, l’inscrire dans la vie culturelle locale, c’est la volonté des organisateurs qui ont l’ambition d’annuler le moins de choses possibles", espère Joël Simon, car les contraintes sanitaires sont toujours présentes. Le directeur de Nova Villa peut tout de même annoncer qu’en 2023, c’est l’Afrique de l’Ouest qui sera invitée d’honneur de FARway. Au-delà, il rêve de consacrer une édition du festival aux Balkans.