Reims : le restaurant "L’Istanbul" offre le kébab de la solidarité aux étudiants

L’opération sera testée, le 9 février, entre 14 et 15 heures, Place Drouet d’Erlon, à Reims. La carte d’étudiant permettra d’obtenir un kébab, gratuitement. L’initiative, si elle est couronnée de succès, sera reconduite, et peut-être étendue aux collégiens et lycéens.

La pandémie, n’a pas que des conséquences sanitaires. Sur le plan économique, les difficultés se multiplient. Nombreux sont ceux qui sont touchés, et parmi eux : les étudiants. Le gouvernement a mis en place, le 25 janvier, une opération de repas à un euro. Mais un commerçant rémois, entend également apporter son soutien aux étudiants. Au-delà de la nourriture, cette démarche se veut solidaire. "Je souhaite apporter un peu de réconfort", explique Mavzer Tasdelen, le gérant du restaurant "L’Istanbul". Et ce n’est pas la première fois, que " L’Istanbul" se montre solidaire. Pendant le premier confinement, les personnels soignants, les éboueurs, la maraude, aussi, ont pu goûter à la générosité de l’établissement. Un établissement ouvert depuis 20 ans, à Reims. Une entreprise familiale, où l’on entend manifester sa reconnaissance à ceux qui ont ouvert leurs bras à cette famille de réfugiés turcs, il y a plusieurs années. Mavzer Tasdelen raconte : "Mes parents ont été bien accueillis. Ils ont vu ce que c’était l’entraide. Ils nous ont appris à savoir rendre. C’est une question d’éducation. Je lance cette opération, un peu sur un coup de tête, mais ça me tenait à cœur".

Le kébab, c'est un produit qui rassemble. C'est frais, c'est copieux. Ca cale. C'est top, mais un kébab, c'est aussi un sourire.

Mavzer Tasdelen, gérant du restaurant "L'Istanbul".

Un effet boule de neige espéré

Quand il était étudiant, à Neoma, l’école de commerce de Reims, Mavzer Tasdelen avait la chance d’avoir sa famille, sur place. "Mon grand frère aussi, a fait ses études ici, à la fac. Aujourd’hui, on voit des étudiants confrontés à la solitude, à la détresse. Cette année, avec ce qui se passe, on n’a pas pu offrir de job d’été, alors ce qu’on fait, c’est juste un geste modeste. Depuis que j’ai posté mon offre sur Facebook, je reçois beaucoup de messages. Je ne m’attendais pas à ce que ça prenne une telle ampleur. J’espère que ça ne va pas être le bazar, que les étudiants sauront se montrer patients. Certains de mes fournisseurs sont d’accord pour un jour de gratuité. Sans qu’on le demande, certains vont offrir des pains, des frites, des produits d’entretien. Je les remercierai après.". L’espoir du gérant de "L’Istanbul", c’est que sa démarche soit suivie par d’autres, et qu’un effet boule de neige se produise, et que,  comme lors du premier confinement, des mécènes se manifestent.

Mes parents ont été bien accueillis. Ils ont vu ce que c'était l'entraide. Ils nous ont appris à savoir rendre.

Mavzer Tasdelen, gérant de "L'Istanbul"

✨ Aujourd’hui on a envie de faire un geste envers les étudiants les plus touchés par cette crise sanitaire. On sait...

Publiée par L'Istanbul sur Samedi 6 février 2021

 

Etre solidaire : une nécessité

Depuis que les parents de Mavzer Tasdelen ont ouvert leur restaurant en 2000, une affaire qui a d’abord été reprise par leur fils aîné, en 2006, puis par Mavzer après 2016, "L’Istanbul" s’est bien développé. Toutefois, aujourd’hui, le gérant de l’établissement sait que l’opération  "un kébab gratuit, pour chaque étudiant", aura un impact financier pour l’entreprise. "Mais, il faut le faire", souligne-t-il. Actuellement, Mazver Tasdelen pratique la vente à emporter pour les salariés de bureaux, et ses kébabs et autres commandes, partent en livraisons. Sa clientèle est constituée à environ 50% par des étudiants. "Le kébab", dit-il, "c’est un produit qui rassemble. C’est frais, c’est copieux. Ca cale. C’est top, mais un kébab, c’est aussi un sourire". Le gérant du restaurant "L’Istanbul" a donné rendez-vous aux étudiants, mardi 9 février, entre 14 et 15 heures, après le coup de chauffe. Il souhaite que tout se déroule, dans le respect des gestes barrières. Si tout va bien, l’opération sera reconduite, avec peut-être une extension aux lycéens et aux collégiens. La solidarité, pour la famille Tasdelen, ce n’est pas qu’un mot, c’est une réalité.

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