Eux aussi se lancent dans la bataille. Après les gilets jaunes, les lycéens manifestent à l'appel d'un syndicat. A Reims, ils étaient rassemblés devant plusieurs lycées pour dénoncer le manque de moyens de l'Education nationale et s'opposer à la réforme du Bac et au dispositif ParourSup.
C'est une de leurs plus fortes revendications : "Stop à l'inégalité des chances". Ce vendredi 30 novembre, plusieurs centaines de lycéens issus de divers établissements de Reims se sont réunis pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une nouvelle sélection aux portes des universités : le dispositif ParcourSup. Alors que le gouvernement prône un accompagnement au plus proche du futur étudiants, les lycéens y voient un créateur d'inégalités.
"Il y a énormément d'écoles qui sont privées, qui peuvent aller jusqu'à 30 000 euros l'année. Je trouve ça aberrant. Les facultés publiques sont complètement bouchées, donc on n'y a pas accès. Notre solution, c'est de payer, et on ne peut pas tous le faire", explique Léa Bernard, lycéenne en 1ère L au lycée Jean-Jaurès
Plus de moyens pour l'éducation nationale
Autre combat dans les rangs des lycéens : demander plus de moyens pour l'éducation nationale. Ils espèrent donc par leur mobilisation faire passer un message fort à l'intention du gouvernement et souhaitent devenir des interlocuteurs comme les autres. D'après ceux que nous avons rencontré, la jeunesse doit se réunir, réfléchir et proposer des solutions adaptées.
"On n'a plus l'espace pour rêver, en fait. On sait très bien ce qui nous attend après le lycée : par exemple, même les gens sur-qualifiés n'arrivent parfois pas à trouver un métier. On sait très bien qu'on ne valorise pas tout de suite l'entrée dans la voie professionnelle. On devrait le faire. Le président a essayé de faire des réformes mais elles sont tout à fait inefficaces, explique Lucas Nasri, élève en 1ère L au lycée Jean-Jaurès. Il poursuit : "Nous avons des solutions pour créer de la cohésion, de la solidarité dans tous les milieux. Nous avons une culture, nous sommes jeunes mais nous avons une culture, et donc c'est comme ça que nous devons nous engager".
Partis à 10h30 du lycée Jean Jaurès, les lycéens rémois ont arpenté les rues du centre-ville, rejoints par leurs camarades des lycées Libergier et Roosevelt.