La phase finale de la reconstruction du pont de Witry, à Reims (Marne), a lieu ce samedi 29 octobre. Le nouveau pont, en acier, doit être placé sur ses supports en béton. Une opération millimétrée.
Le pont de Witry, à Reims (Marne), a disparu au mois de mars suite à son dynamitage. Il devenait trop vieux.
Mais il devrait réapparaître incessamment sous peu. Ce samedi 29 octobre, la phase finale de sa reconstruction est lancée.
La nouvelle structure du pont doit quitter son emplacement pour être placé sur ses supports en béton. Elle surplombera d'un seul tenant les voies de chemin de fer, où le trafic a été suspendu pour deux jours et les installations ferroviaires comme les balises de signalisation démontées (voir sur la carte ci-dessous).
Tous les superlatifs s'appliquent à ce pont. Il culmine à 12 mètres de hauteur pour 67 mètres de long et 23 de large. Son poids total de 1.100 tonnes (1.300 après consolidation) doit être soulevé par des vérins puis déplacé via quatre remorques auto-motrices spécialement affrétées des Pays-Bas. Au total, le chantier coûte 8,5 millions d'euros.
Entre 10h00 et 15h00, un dispositif de protection des voies de chemin de fer, en tôle, doit être réalisé. Ce n'est qu'à 15h00 que le pont en acier va prendre la route (à 0,12 km/h) et parcourir, en deux heures, les 250 mètres le séparant de son futur emplacement.
De 17h00 à 19h00, enfin le positionnement de l'ouvrage sera effectué. Les longueur, largeur, et hauteur devront être ajustées au millimètre. Et tout cela devra se faire rapidement : le trafic ferroviaire est suspendu pour deux jours, pas plus. Le calendrier de circulation des trains a d'ailleurs été arrêté... en 2016. Pas de place pour l'improvisation, donc.
Le pont est réputé pouvoir tenir un siècle, et être plus élégant que son prédécesseur en béton armé (construit en 1935) : avec son arche, la ressemblance est assumée. Il devrait ouvrir à la circulation au mois de décembre, le temps d'installer barrières, peinture, éclairage... avec la route et les trottoirs, bien évidemment.