Le collectif s'est constitué courant janvier pour contester les réformes en cours dans les lycées. Il représente un grand nombre des lycées publics de Reims.
"On n'a jamais vécu une réforme de cette façon-là." Comme un grand nombre de ses confrères et consœurs, Pascale Laurent, professeure de sciences physique et de chimie, s'oppose à la réforme du lycée, qui n'épargne aucune discipline enseignée.
Selon elle, "Les élèves qui sont actuellement en seconde vont passer en première avec des programmes qui ne seront pas raccord avec ce qu'ils auront étudié.". Elle regrette que les réformes de l'école se fassent de plus en plus dans la précipitation. En effet, la réforme doit entrer en vigueur dès septembre prochain.
Les professeurs dénoncent également des classes surchargées, à 36 élèves, ou encore la disparition de matières fondamentales à partir de la première, comme les mathématiques.
Outre les journées de grève, certains professeurs principaux du lycée Clémenceau ont par exemple annoncé leur démission. En effet, ils seraient en première ligne dans l'application de la réforme, qui leur donnera la responsabilité de conseiller les élèves sur leurs choix de spécialités, sans ligne directrice.
Mobilisés pour informer
Samedi 2 mars, des professeurs ont distribué des tracts devant les lycées Roosevelt et Chagall lors des journées portes ouvertes afin d'informer le grand public, notamment les parents d'élèves.Les parents d'élèves, justement, découvrent aussi la nouvelle formule du baccalauréat, qui doit être mise en place dès la rentrée de septembre. L'une d'eux déplore : "On n'a pas encore tous les tenants et les aboutissants de cette réforme, on n'est pas forcément très informés, ce sont les professeurs des lycées qui s'en chargent".
En plus de la réforme, 2600 postes d'enseignants devraient être supprimés.