Ce mercredi 29 mars 2023, une assemblée étudiante a bloqué l'accès à un bâtiment du campus situé quartier Croix-Rouge à Reims (Marne). Les cours ont lieu normalement.
Certains étudiants ont décidé de ne pas aller en cours en cette matinée du mercredi 29 mars 2023. Pourtant, "ceux-ci ont bien lieu et il n'y a pas de blocage", assure la présidence de l'université, mais une poignée d'étudiantes et étudiants a donc souhaité ne pas s'y rendre pour porter leurs revendications sur les allées du campus.
Situé quartier Croix-Rouge, à Reims (Marne), le campus est légèrement agité depuis ce début de matinée. Il s'agit du campus principal de l'Université de Reims-Champagne-Ardenne (Urca). Une cinquantaine de personnes est présente, occupée à confectionner des pancartes.
Ce mouvement étudiant, majoritairement issu de la faculté des lettres, a demandé à pouvoir rencontrer la doyenne. Celle-ci a accepté de "venir à eux". Leur demande concerne la possibilité de banaliser leur absence (c'est à dire ne pas la compter) lors des travaux dirigés, pendant lesquels des manifestations contre la réforme des retraites ont parfois lieu.
Actuellement, ces absences sont comptabilisées, et peuvent entraîner des conséquences (droits de bourses notamment). La présidence de l'université indique qu'il s'agit de la simple application du règlement des études.
Le principal campus de Reims
Outre la faculté des lettres (plus généralement celle des sciences humaines), on trouve aussi la faculté de droit. Les bâtiments abritant les services du Crous et de l'université, ainsi qu'une bibliothèque universitaire (BU), se trouvent aussi sur le campus Croix-Rouge. Paul-Antoine Boudet, journaliste-reporter de France 3 Champagne-Ardenne, était sur place (voir sur la carte ci-dessous).
Le bâtiment dont une entrée est bloquée, le U17 dans le jargon, est un bâtiment administratif qui n'accueille pas de cours magistraux ou de travaux dirigés. "Rien n'est fermé et tous les cours ont lieu", répète la présidence de l'université.
Une étudiante explique à France 3 que cette fameuse banalisation est demandée car "faire grève et aller manifester, c'est un droit auquel on n'a pas accès à cause de cette obligation d'assiduité en TD. Au bout de trois absences, on est noté défaillant, et on part directement en rattrapages [sans passer les partiels; ndlr]. Aujourd'hui, je prends aussi le risque de ne plus avoir accès à ma bourse... Tout ça, c'est un vrai casseur de mobilisation étudiante."
À 10h00, la doyenne de la faculté des lettres était sortie depuis une heure pour s'entretenir avec ce petit groupe de jeunes. La jeunesse étant de plus en plus mobilisée dans le mouvement de contestation de la réforme des retraites, et plus généralement de contestation de la politique du président et de son gouvernement.
En fin de journée, le mouvement a eu gain de cause. Le blocage a donc été levé.