Reims : trois jeunes placés en garde à vue après la diffusion d'une agression filmée

Suite à l'agression de plusieurs jeunes à Reims le 11 mars, révélée par France 3 Champagne-Ardenne, le procureur de la République annonce le placement en garde à vue de trois individus concernés par cette affaire. 

Passés l'émotion et l'effroi, à la vue de la vidéo d'une agression filmée de plusieurs jeunes garçons à Reims, la Justice continue ses investigations. L'enquête a abouti pour l'instant au placement en garde à vue de trois jeunes ce lundi 15 mars. Le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, l'a annoncé dans un communiqué. Tandis que la vidéo de l'agression est toujours visible sur Internet. 

"Dans le cadre de l’enquête ouverte jeudi derniers des chefs de violences aggravées et captation et diffusion de faits de violences (faits commis il y a quelques jours à Reims et diffusés sur les réseaux sociaux) , en lien avec une autre vidéo représentant des jeunes faisant du chahut dans la cathédrale de Reims, je vous indique que trois individus ont été placés en garde à vue ce matin (lundi 15 mars), au commissariat de Reims". 

Pour rappel, cette agression fait suite à une autre vidéo où l'on voit des jeunes à la cathédrale de Reims, dont l'un faisant semblant de fumer une cigarette. Les autres étant à genoux sur des prie-dieu. Rigolant, sans faire de dégâts, dans cet extrait diffusé sur Tik Tok et Snapchat avant d'être repris sur Twitter. La vidéo n'avait pas plu à d'autres jeunes. Un rendez-vous leur avait été donné aux promenades de Reims, pour les agresser et leur demander de s'excuser pour ces actes "contre l'Eglise". 

Scolarisés dans le même lycée

Les individus placés en garde à vue sont deux mineurs de plus de 16 ans et un jeune majeur, appartenant au même lycée, concernés par les faits évoqués. Ils n’ont pas d’antécédents pénaux. "Leur garde à vue a été prolongée par mon parquet ce soir", précise le procureur. L'affaire continue de susciter des commentaires sur les réseaux et dans les conversations à Reims. 

Face à cette violence, Thierry Delcourt, pédopsychiatre à Reims, expliquait que "le passage à l'acte, entre le virtuel et le réel, se fait beaucoup plus facilement aujourd'hui. C'est-à-dire qu'à un moment donné, on peut faire comme si la réalité était virtuelle, et on va réaliser de façon impulsive des choses sur lesquelles d'habitude, on prend le temps de réfléchir.

On est dans une société du spectacle, où on se montre, où l'image a une présence très importante. Et les jeunes s'inscrivent là-dedans. Ce n'est plus la lecture, c'est l'image ; ce n'est plus la pensée, mais l'immédiateté. Ils sont pris, comme nous tous, dans cette immédiateté".

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