Reims : une marche des femmes le samedi 23 janvier, pour se réapproprier l'espace public

Le collectif Nous Toutes 51 organise une marche afin que les femmes puissent se réapproprier les rues. Celle-ci est prévue pour le samedi 23 janvier. Le départ, depuis le conservatoire, aura lieu à 14h30 pour rallier le palais de justice.

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Se réapproprier l'espace public est une revendication féministe majeure. À cette fin, le collectif Nous Toutes 51, qui avait déjà défilé à l'automne 2020, organise une marche dans les rues de Reims (Marne) qui aura lieu le samedi 23 janvier 2021.

Celle-ci doit partir du conservatoire (visible sur la carte ci-dessous) pour se rendre devant le palais de justice, en passant notamment par la cathédrale et la place Drouet d'Erlon. Tout le monde peut y venir ("y compris les garçons"). L'appel à marcher a été relayé notamment par l'association Politiqu'elles (à Sciences Po Reims), l'association LGBTQIA+ rémoise Exaequo, le Planning familial, sans oublier les Collages féminicides
 


Laura organise la marche par l'entremise de Nous Toutes 51. Elle a répondu aux questions de France 3 Champagne-Ardenne. "On veut montrer notre mécontentement. Au sujet de l'accueil de nos plaintes dans les commissariats, de la relaxe de nos agresseurs - à qui on ne propose jamais de suivi psychologique - par la justice. Et rendre hommage aux 100 femmes tuées par leur mari en 2020."

"Mais on veut aussi et surtout pouvoir sortir sans se faire tout le temps interpeller. On ne peut pas sortir aussi librement que les hommes. On ne se demande pas ce qu'on va porter pour ne pas avoir froid ou chaud, mais pour ne pas se faire importuner. Si on est voilée : ça ne va pas, si on a un pull : on est coincée, si on a un décolleté : c'est choquant, et si on a une jupe : on est une pute - excusez-moi du terme, mais c'est ce qui est dit..."

 

Si on a un décolleté, c'est choquant; et si on a une jupe, on est une pute.

Laura, organisatrice de la marche pour la réappropriation des rues par les femmes


"Nous ne pouvons pas être maîtresses de nos choix." Et ça commence dès l'école. "Les règlements demandent des tenues décentes et appropriées : on sait à qui ça s'adresse. On hypersexualise le corps des jeunes femmes. Et les garçons s'en sortent avec impunité : on empêche les filles de faire ce qu'elles veulent pour ne pas 'perturber' les garçons..." Le sujet devrait être traité dans des cours dédiés, précise-t-elle.

Pour elle, rien qu'un sifflement ou une insulte dans la rue est problématique. "C'est la porte ouverte à toute agression ensuite." 
 

La santé avant tout

Aide-soignante, Laura est "très à cheval" sur le respect des règles sanitaires. La sous-préfecture de Reims ne lui aurait pas donné l'autorisation de défiler si elle n'était pas sûre qu'elles soient respectées.

"Le masque sera obligtoire, il y aura du gel hydroalcoolique... Je suis allée acheter un nouveau flacon exprès pour la manifestation. Le micro qu'on utilisera sera enveloppé de cellophane, et il y aura des lingettes pour le désinfecter avant et après chaque usage." Jugées "compliquées", ces règles seront tout de même strictement appliquées, assure l'organisatrice.
 

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