Un nouveau film promotionnel de Léo Ginailhac sur le tourisme d'affaires en Champagne est tourné à Reims (Marne) le matin du mardi 20 septembre. Une scène de saut en parachute sur le toit de l'Aréna doit être tourné à 11h00.
C'est une scène qu'on ne voit pas tous les jours. Un individu qui se jette d'un avion pour atterrir en parachute sur l'Aréna de Reims (Marne).
Il ne s'agit pas d'une nouvelle intervention de James Bond en Champagne, mais d'un tournage prévu dans la matinée du mardi 20 septembre 2022. Le but du court-métrage de deux minutes qui en résultera : promouvoir le tourisme d'affaires dans le secteur.
À la caméra, Léo Ginailhac, réalisateur qui aime promouvoir sa région. Cette fois-ci, il officie pour le compte de l'Agence de développement touristique (ADT) de la Marne, et sa responsable Sylvie Millot. "C'est la conclusion d'un gros tournage", confie-t-il à France 3 Champagne-Ardenne. Encore un tournage qui sort de l'ordinaire, pour un projet débuté un an auparavant. "De nombreuses organisations ont dû se pencher dessus pour le côté administratif; ça a été long à préparer."
Une action spectaculaire
"La région est de plus en plus équipée de dispositifs d'accueil pour le tourisme d'affaires. Ça semblait important d'ouvrir le film sur l'Aréna de Reims." Ouverture du film (idéale pour "accrocher l'audience"), mais dernière scène à être tournée : logique, c'est la plus compliquée. Sinon, le tournage est complet, et le montage des scènes devrait prendre trois bonnes semaines.
Le début du film commence par "un conférencier très bien habillé dans un avion après avoir séjourné en Champagne via plusieurs évènements à Reims, Châlons, Épernay. Dans l'Aréna, des gens regardent leur montre en l'attendant. Le pilote lui dit que la conférence commence dans cinq minutes, donc il ouvre la porte, saute, et atterrit en parachute sur le toit de [cette] nouvelle Aréna. Il va alors prendre le micro et dire : bienvenue en Champagne."
Le vol se fera à 2.000 mètres d'altitude : pas plus, pas moins; c'est ce qui a été âprement négocié. Et pour accomplir le saut, place à "un talent local de la Champagne" : Arnaud Doucet. Avec sa compagne, il a fondé en 2021 une école de parachutisme basée à Prunay (Marne). C'est de là, sur les coups de 10h00, que s'accompliront les derniers éléments préparatifs (voir carte ci-dessous).
Le parachutiste aux 5.200 sauts
Si la météo le permet (il y a déjà eu des reports), le vol de 10 kilomètres et le saut auront lieu entre 11h00 et 11h30. Un caméraman suivra le parachutiste dans les airs, un drône sera déployé, et des équipes filmeront depuis le sol. "Pour information ce n'était pas moi qui étais prévu au départ", explique le parachutiste. "Léo m'avait contacté pour mettre l'avion à disposition pour le tournage. Mais le parachutiste n'était plus disponible à cause des reports. Finalement, je me suis proposé à Léo s'il n'arrivait pas à trouver."
Le hasard fait bien les choses. Car cette performance n'est pas à la portée du quidam. "Ça demande un brevet, accessible à partir de 200 sauts, et une assurance. Ça demande donc une formation, une qualification spéciale. Moi, j'ai un peu plus de 5.200 sauts, depuis une douzaine d'années..."
"C'est intéressant pour un parachutiste de pouvoir sauter directement au-dessus d'une ville comme Reims. Visuellement, c'est très beau, on a la chance d'avoir une belle ville." C'est sûr que les pistes de l'aérodrome envoient moins de rêve...