Rentrée scolaire : la pénurie de chauffeurs d'autocars inquiète en Champagne-Ardenne

A deux semaines de la rentrée, de nombreuses compagnies de transports scolaires tentent désespérément de recruter des chauffeurs. Les organismes de formation tournent à plein régime, soutenus financièrement par la région et pôle emploi.

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Les 235 000 élèves champardennais pourront-ils se rendre en car à l'école à la rentrée ? Pour l'heure rien n'est moins sûr. De quoi inquiéter parents et enfants à quinze jours du retour en classe. En cause une pénurie de chauffeurs. La région Grand Est, en charge des transports, cherche à recruter 300 conducteurs d'ici le jeudi 1er septembre. Mais la mission paraît complexe.

Des formations longues et techniques

Pour combler cette carence, la région finance des formations. À Reims, grâce à ces aides, l'organisme Promotrans délivre plus de 60 titres professionnels par an habilitant au transport de personne. "La principale qualité recherchée chez nos candidats est la ponctualité. Il ne faut pas avoir peur de se lever tôt et avoir l'habitude de respecter ses horaires de rendez-vous", détaille Vincent Bourgon, formateur chez Promotrans.

Partir sur les routes avec un autocar de 12,50 mètres de long exige une solide formation : 3 mois et demi de cours théoriques, d’exercices de manœuvres et surtout des heures de conduite. Pas de quoi effrayer Emmanuel Pilaire. Après 25 ans passés en chaudronnerie, le quinquagénaire est en reconversion. "Ce travail m'offre de nouvelles perspectives, un défi inédit. En fait j'en rêvais depuis que j'étais enfant", explique-t-il pour justifier sa motivation à entrer dans le métier. Comme lui, à Promotrans, 90% des stagiaires sont demandeurs d’emploi ou en transition professionnelle.

Manque d'attractivité

Un nombre de conducteurs formés qui ne suffit pas à combler tous les postes vacants dans le secteur du transport routier de personnes. Chez Champagne Mobilités, l'un des principaux opérateurs de transport dans la région, 5 postes de chauffeurs sont à pourvoir rien que pour le ramassage scolaire. "C’est un métier à forte responsabilité, étalé en plusieurs vacations sur la même journée. Il faut emmener les enfants vers les établissements le matin, faire des navettes-cantines le midi, et le soir les ramener à la maison", justifie Aurélien Lambinet, directeur de Champagne Mobilités à Reims. Le salaire légèrement supérieur au SMIC est aussi un frein.

Une pénurie de main d'œuvre loin d'être cantonnée à la région. Selon Jean-Sébastien Barrault, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), 8 000 conducteurs manquent à l'appel en France pour assurer les transports scolaires à la rentrée.

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