Le maire de Reims a donné quelques détails ce 4 mai en conseil municipal sur la nouvelle formule de la course Run in Reims. Si les 10 km et le semi-marathon sont maintenus en journée, le marathon disparaît. Il cède sa place à un trail nocturne de 84 km.
Il va y avoir du changement pour l'édition 2023 de Run in Reims. Le conseil municipal de la ville a présenté ce jeudi 4 mai les nouveaux contours de l'épreuve qui aura lieu en octobre.
La course de dix kilomètres et le semi-marathon sont maintenus, mais leur tracé doit être repensé. La course des scolaires et le challenge entreprise sont conservés. Mais le changement majeur est la disparition du marathon.
La course de 42 kilomètres est remplacée par "un ultra-trail de 84 kilomètres", a expliqué le maire Horizons de la ville Arnaud Robinet en séance. Il s'agit d'une course nocturne qui aura lieu dans la nuit de samedi à dimanche. "Elle fera la part belle au patrimoine naturel du Grand Reims en traversant de nombreuses communes qui composent la communauté urbaine", a ajouté l'élu.
Le nom "Run in Reims" doit également disparaître. La nouvelle identité sera dévoilée lors d'une conférence de presse le 9 mai prochain. C'est également à cette date que les inscriptions pour l'édition 2023 seront ouvertes.
Un nouveau prestataire pour la course
La société qui était chargée jusqu'ici de l'organisation de Run in Reims, A.S.O., n'a pas été reconduite. Un nouveau prestataire a été choisi, il s'agit de l'entreprise Playground, associée à Finishers, comme l'avaient dévoilé nos confrères de France Bleu Champagne-Ardenne fin avril. Le changement, qui sera effectif dès la prochaine édition, a été entériné lors du conseil municipal.
A.S.O. organise de nombreux événements sportifs dans plusieurs pays. Filiale du groupe Amaury, qui possède aussi le journal sportif L'Équipe, elle est notamment en charge du Tour de France cycliste, du Rallye Dakar, mais aussi du marathon de Paris.
Playground est une société bien plus jeune. Fondée en 2017, elle est en charge par exemple du Marathon de Montpellier et des 10 et 20 km de Tours. L'appel d'offres lancé par la ville prévoit un contrat de deux ans, renouvelable tacitement deux fois d'une année supplémentaire.
Le choix en 2015 d'un prestataire d'envergure comme A.S.O. faisait espérer que l'événement rayonne davantage dans la région et même dans toute la France, mais cet objectif n'a pas été atteint. Si on se concentre sur le seul critère de l'affluence, le nombre de participants n'est pas allé en augmentant au fil des éditions. Malgré cette stagnation, le maire a qualifié le bilan de la fréquentation de "belle performance". "Nous n'avions pas à rougir du nombre de participants inscrits", a-t-il précisé.
L'arrivée d'A.S.O. contrariée en 2015
La première édition de Run in Reims remonte à 2015. Mais avant cela, une course était déjà organisée chaque année dans les rues de la ville. Baptisée "Reims à toutes jambes", elle était gérée directement par la collectivité et impliquait davantage les clubs d'athlétisme locaux, ce qui créait un attachement fort à cette compétition et une fierté jamais retrouvée de la part des bénévoles et des sportifs. Peut-être une des raisons du relatif échec d'A.S.O.
L'arrivée du prestataire A.S.O. en 2015 avait fait quelques vagues. Le conseiller municipal d'opposition PS Éric Quénard avait dénoncé le partenariat noué entre la collectivité et A.S.O. Il réclamait l'organisation d'un appel d'offres en bonne et due forme.
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne lui avait donné raison à quelques semaines de la première édition. L'appel d'offres lancé l'année suivante avait été remporté par A.S.O.