Les faits remontent à dimanche en fin de journée. Un homme de 45 ans a donné quatre coups de couteau à un autre âgé de 37 ans, devant le bar L'Hemingway, place d'Erlon à Reims. Il a été mis en examen pour tentative d'assassinat.
Un homme suspecté d'avoir commis une agression au couteau, place Drouet-d'Erlon à Reims (Marne) le 11 juin 2023, a été mis en examen pour tentative d'assassinat ce 14 juin, comme l'indique le procureur de la République de Reims dans un communiqué.
L'altercation a eu lieu en toute fin d'après-midi dimanche. Un homme de 37 ans a été touché par quatre coups de couteau alors qu'il se trouvait devant le bar L'Ernest Hemingway, l'un des nombreux établissements qui animent cette place bien connue des Rémois. "Son pronostic vital non engagé initialement, était par la suite engagé compte tenu de la gravité des blessures", détaille le procureur, Matthieu Bourrette.
Le suspect, qui avait dans un premier temps pris la fuite, s'est rendu à la police le lendemain, le 12 juin au matin. Il a expliqué connaître la victime depuis trois ans. Il avait déjà eu une première altercation avec lui un mois auparavant, dans ce qui est décrit comme "une forme de rivalité amoureuse" par le procureur.
La préméditation retenue par le procureur
En garde à vue, il a reconnu les faits sans toutefois exprimer de regrets particuliers, mais a nié "tout acte de préméditation et toute intention homicide", précise le communiqué. Mais les investigations ont montré que l'homme "était arrivé armé de son couteau au bar plus d'une heure avant le passage à l’acte". Il a par ailleurs "fait de nombreuses entrées et sorties depuis le bar durant plusieurs minutes avant d’agresser la victime."
Le procureur estime donc "qu’à ce stade tant l’intention d'homicide que la préméditation" peuvent lui être reprochés. L'homme, mis en examen pour tentative d'assassinat, est également placé en détention provisoire, comme demandé par le parquet.
Le suspect est un homme de 45 ans, sans emploi. Il est père d'une enfant de trois ans et a déjà été condamné pour des atteintes aux biens et aux personnes. L'instruction se poursuit, elle devra notamment "éclairer le mobile du passage à l’acte et les éléments de préméditation", précise le procureur. Le suspect encourt, pour l'agression du 11 juin, la réclusion criminelle à perpétuité.