Dans la soirée du lundi 6 janvier, un homme de 27 ans a été tué à l’arme blanche en pleine rue, entre les quartiers Croix-Rouge et Croix du Sud, à Reims dans la Marne. Interpellé et placé en garde à vue le soir du meurtre, le suspect, âgé de 19 ans, doit être présenté à un juge d'instruction mercredi 8 janvier.
Vers 21h45 lundi 6 janvier, un homme de 27 ans a été tué, poignardé dans le dos lors d’une rixe en pleine rue, à Reims, dans la Marne. Un drame qui s’est produit avenue du général Bonaparte, entre les quartiers Croix-Rouge et Croix du Sud. Malgré les premiers secours prodigués par les pompiers, la victime est décédée sur place.
L’autopsie pratiquée mardi 7 janvier a établi que deux coups avaient été portés, “un à l’omoplate par derrière et un autre sur le flanc, touchant le foie et étant directement la cause de la mort”, indique le communiqué du procureur de la République de Reims.
Un appel de sa mère à la police
Peu de temps après les faits, vers 22 heures, un suspect d’origine haïtienne en situation irrégulière et âgé de 19 ans a été interpellé chez lui et placé en garde à vue. Il doit être présenté ce mercredi 8 janvier devant un juge d’instruction afin d’être mis en examen pour “homicide volontaire”.
Un coup à l’omoplate par derrière et un autre sur le flanc, touchant le foie et étant directement la cause de la mort.
procureur de la République de Reims
C’est sa mère qui avait prévenu la police, après avoir vu son fils rentrer au domicile le pantalon taché de sang et lui avoir dit “être l’auteur de coups de couteaux”.
Un peu plus tôt, une dizaine de personnes issues de la Guyane s’étaient réunies dans un parc pour “jouer au poker et boire de l’alcool”, comme indiqué par le procureur de la République de Reims, François Schneider, dans un communiqué. Une dispute a alors éclaté entre les deux individus “en lien avec leur jeu de cartes.”
Des coups de couteau dans le dos
Le procureur de la République précise que selon les premiers témoins entendus, la bagarre s’est “apaisée rapidement”, avant que le mis en cause reparte chez lui, juste en face du parc, et revienne armé d’un couteau. Malgré les tentatives d’apaisement d’un ami, le suspect “s’est lancé à la poursuite de la victime et lui a porté deux coups de couteau.”
Le meurtre ne s’inscrit pas dans le cadre d’une lutte entre territoires pour la conquête de points de vente de stupéfiants.
François Schneiderprocureur de la République de Reims
Des faits reconnus lors de son audition, expliquant toutefois son geste par la nécessité de se défendre “après avoir reçu un coup de la part de la victime”. Une version en contradiction avec les déclarations des témoins, en sachant également que les coups ont été portés par derrière.
Le mis en cause a également évoqué une dispute sur fond de stupéfiants de mauvaise qualité vendu par la victime. Toutefois, comme le précise le procureur, “le meurtre ne s’inscrit pas dans le cadre d’une lutte entre territoires pour la conquête de points de vente de stupéfiants.”