Vélo électrique en libre-service à Reims : Zébullo fête ses 5 ans, 80 nouveaux vélos à forte autonomie déployés

Ce vendredi 14 juin, le réseau de vélos électriques en libre-service de Reims (Marne), Zébullo, fête son cinquième anniversaire. L'occasion d'intégrer 80 nouveaux vélos au sein de la flotte : leur autonomie passera de 20 à 70 kilomètres.

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C'est une date symbolique pour Zébullo, le réseau de 220 vélos électriques en libre-service. Avec leur bleu intense, on les voit de loin dans les rues de Reims (Marne).

Ce vendredi 14 juin 2024, cela fait cinq ans que le service a été lancé. À l'époque, en 2019, il n'y avait que 30 vélos électriques, et cinq stations (contre 64 aujourd'hui). 

Alors une petite inauguration s'imposait (et France 3 Champagne-Ardenne s'y est rendue en Zébullo, tant qu'à faire). Devant la gare, où se trouvent deux stations Zébullo, les officiels de Champagne Parc Auto (CPA), gestionnaire du service, étaient là : son président, Claude Gachet, également adjoint au maire en charge de la circulation, la directrice générale (DG) Estelle Fontaine, et Maxime Mommaire, le responsable effectif des Zébullo ("jour et nuit", précise-t-il). 

Ce petit aréopage a présenté un tout nouveau modèle de vélo. Le premier, ou plutôt les cinq premiers d'une série de 80. Dès la fin de la journée, on en trouvera une bonne douzaine à peu près répartie sur les centres névralgiques de la ville. Pour les 70, il faudra attendre "la fin de l'été", estime Maxime Mommaire.

Des vélos révisés

Les nouveaux vélos, toujours électriques, sont notamment dotés d'une batterie de 70 kilomètres d'autonomie. Celle présente sur les vélos actuels n'atteint que 20 kilomètres. Résultat : en fin de semaine, on ne trouve plus aucun vélo ou presque qui ne soit pas à 0%. Et si on en trouve un, il arrive que quelqu'un a fait exprès d'en attacher deux par-dessus pour empêcher quelqu'un d'autre de le prendre facilement... Compliqué dans une ville dont certains quartiers sont sur les hauteurs, et ce malgré "une bonne centaine de batteries changée chaque jour" par le salarié de CPA à bord de son vélo-cargo, avance Maxime Mommaire. 

En bonus, les nouveaux vélos sont plus puissants, même si l'assistante électrique reste bridée à 25 km/h, comme requis par la loi. Le panier est désormais plus grand, et une petite fixation réglable permet d'accueillir un téléphone portable (elle devrait aussi être déployée sur les modèles d'origine).  Ils sont aussi d'une esthétique plus moderne. Précision-cocorico : les vélos (avec batteries) sont fabriqués à La Roche-sur-Yon (Vendée), et les bornes à Nantes (Loire-Atlantique).

Voilà que Julia vient garer son vélo (ancien modèle). L'occasion de connaître l'expérience de cette utilisatrice, qui n'avait pas encore eu le temps d'entendre parler de ces nouvelles batteries. "Je prends le vélo souvent, matin et soir, pour aller et revenir du travail, depuis à peu près un an. Mes trajets sont assez courts, mais je suppose qu'une batterie avec plus d'autonomie sera plus pratique pour les trajets qui s'enchaînent. C'est vrai que certains jours, les batteries sont à zéro. Le lundi, ça peut être un peu problématique." Même s'il reste possible de pédaler sans l'assistance électrique, bien sûr. Maxime Mommaire acquiesce, pointant que sur le week-end précédent (08 et 09 juin), "il a fait vraiment beau, les vélos ont beaucoup été utilisés, 900 trajets au total, donc lundi, on en avait bien 200 dont la batterie était totalement vide". 

Cette usagère salue aussi le panier plus grand : "c'est pas mal. Le problème de ceux sur les vélos d'avant, c'est que ça pouvait laisser tomber les objets sur le côté. Ils devraient résoudre ce problème... et c'est plus joli, aussi." De quoi fournir un premier avis complet aux médias conviés pour l'inauguration : outre France 3 Champagne-Ardenne (site Web et télévision), on trouvait aussi Marion Dardard de L'Union : l'interview sur le vélo s'est donc faite... en tandem (voir le reportage télévisé ci-dessous).

Des stations en plus

Estelle Fontaine cite le chiffre de 220 000 euros d'investissement pour ces nouveaux vélos (et les bornes les accompagnant. Elle explique qu'il s'agit "de doter les nouvelles stations avec des batteries plus autonomes pour densifier davantage le territoire, principalement en zone urbaine et péri-urbaine".

Une autre finalité est de "remplacer progressivement la flotte vieillissante". Il est vrai qu'en seulement cinq ans, certains vélos ont l'air d'avoir un peu vécu. Et qu'il peut arriver - rarement - qu'un vélo soit bloqué dans sa station car il faut y effectuer une opération de maintenance. Par contre, les gens sont très responsables, précise Maxime Mommaire. "Sur 220 vélos, on n'en a eu que deux vraiment dégradés ou volés" sur l'an passé.

Le voilà justement interpelé par un passant et usager intrigué par la petite scène d'inauguration. "Il y a vraiment un trou dans le maillage au niveau de Saint-Remi." Il répond que c'est à cause des monuments historiques qui ne veulent pas de Zébullos à côté des vieilles pierres (c'est pareil à côté de la cathédrale), "mais on va en installer au niveau de Fléchambault". Il est toujours possible de contacter le service pour suggérer des emplacements. 

Le nombre de stations, annoncé en augmentation fin 2023 et précisé début 2024, continue de croître après l'installation de celle de la rue Damide, près de l'IUT (quartier du parc des expositions), au mois d'avril. Deux nouvelles ont été installées dans l'agglomération, à Tinqueux (Boutréaux, près du gros Carrefour) et à Cormontreuil (Roussillon, voir la carte ci-dessous).

Les huit prochaines devraient être les suivantes, "à très court terme"; après validation de l'emplacement ou fin des travaux : 

  • Tinqueux Boucicaut
  • Cormontreuil Louvois
  • Reims-Murigny Vauban
  • Reims-Saint-Rémi Fléchambault (initialement en projet)
  • Reims-Jean Jaurès Saint-André
  • Reims-Boulingrin Lundy (rajoutée aux prévisions originelles)
  • Reims-Neufchâtel Gustave Eiffel (initialement en projet)
  • et Bétheny Raymond Koppa (rajoutée aux prévisions originelles)

D'autres sont envisagées, une bonne dizaine. Mais l'emplacement précis reste à définir et il reste des négociations à mener. 

La tarification n'est pas très favorable aux comptes de CPA, mais il s'agit d'une démarche assumée selon Estelle Fontaine. "Si on veut inciter aux mobilités douces, il faut proposer des prix bas." Les prix ne devraient pas augmenter. Pour rappel, les abonnements sont à sept euros la semaine, 25 le mois, et 100 l'année (il y en a plusieurs milliers actuellement actifs, preuve de la popularité du service). Les quinze premières minutes de circulation de chaque trajet y sont toujours gratuites, les suivantes coûtent cinq centimes chacune.

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