La polémique enfle autour de la vente judiciaire de 200 chiens à un élevage du sud-est de la Marne. La Fondation 30 millions d'amis se bat pour récupérer les animaux et les faire sortir de cet "élevage usine".
L'élevage des Marais de Courmont, situé au sud-est de la Marne, est au coeur d'une polémique déclenchée par la Fondation 30 millions d'amis. L'association dénonce la vente de 200 chiens à ce qu'elle qualifie d'"élevage-usine". En raison du placement en liquidation judiciaire de leur élevage, ces chiens de race devaient être vendus aux enchères ce mardi 9 avril mais le tribunal de grande instance de Laval a transigé au profit de l'éleveur professionnel marnais. Installé sur deux sites, à Drosnay et Lignon, l'élevage propose à la vente des centaines de chiens "d'une trentaine de races", selon son site internet.
"C'est le pire des scénarios qui a été choisi par les autorités. C'est honteux !", a déploré la présidente de la Fondation, Reha Hutin. 30 millions d'amis craint pour le bien-être de ces animaux et se bat désormais pour les récupérer. Une pétition lancée en ligne a recueilli à ce jour plus de 55.000 signatures."La démonstration est faite que ces animaux sont considérés comme de la basse marchandise."
- Reha Hutin, présidente de 30 millions d'amis
Élevage en liquidation judiciaire en Mayenne : les 200 chiens échappent aux enchères... mais sont revendus à un ''élevage-usine'' à Drosnay (51). Ils passent d’un enfer à l’autre !!! ?
— 30 Millions d'Amis (@30millionsdamis) 8 avril 2019
C’est le pire des scénarios qui a été choisi par les autorités. ???https://t.co/vELKsixF2r
Le propriétaire des Marais de Courmont, que nous avons contacté par téléphone, reconnaît avoir accueilli lundi soir une partie des 200 chiens de race originaires de Mayenne. Se trouvent-ils sur le site de Lignon doté d’un agrément pour 300 animaux ou sur celui de Drosnay où l’agrément monte jusqu’à 700 ? L'éleveur reste flou et se refuse, pour le moment, à nous faire visiter.
L'association de protection des animaux dénonce la taille intensive de l'élevage. "On est à quasiment 1000 animaux, s'offusque Arnold Lhomme, enquêteur à 30 millions d'amis. On a de plus en plus de témoignages de personnes qui ont travaillé là-bas et qui ont été dégoûtés du mode d'élevage par cette personne-là. On ne peut pas laisser faire ça."
Selon l'éleveur, professionnel depuis 30 ans, "tout est en règle". Ce que nous ont confirmé les services vétérinaires de Châlons-en-Champagne. Une visite a eu lieu la semaine passée sur les deux sites. "Ne sachant même pas que cet établissement allait donner lieu à une transaction en début de semaine, on avait programmé une inspection", précise Hervé Dufour des services vétérinaires de Châlons-en-Champagne.
Les animaux devraient être prochainement mis en vente."Que ce soit les animaux ou les installations, ils sont correctement entretenus"
- Hervé Dufour, services vétérinaires de Châlons-en-Champagne