"Avec Robert Badinter disparaît une grande figure de la République", a indiqué l'ancien président, François Hollande, en marge d'un déplacement à Vitry-le-François (Marne). L'ancien garde des Sceaux, artisan de la fin de la peine de mort en France, est mort dans la nuit de jeudi 8 à vendredi 9 février 2024 à l'âge de 95 ans.
Nous avons appris ce vendredi 9 février la mort de l'avocat et ancien ministre de la Justice Robert Badinter, à l'âge de 95 ans. L'ancien président de la République François Hollande a salué sa mémoire en marge d'un déplacement à Vitry-le-François, dans la Marne.
"Robert Badinter restera dans l'histoire comme le ministre de la Justice qui a fait voter l'abolition de la peine de mort. C'était un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur, puisque comme avocat il avait plaidé plusieurs fois pour que les personnes accusées parfois de crimes qui pouvaient être particulièrement horribles, puissent ne pas être envoyées à l'échafaud. Car, jusqu'en 1981, c'était l'échafaud qui était l'appareil par lequel les têtes tombaient", a-t-il indiqué à notre journaliste Clément Barbet.
"Une grande figure de la République"
"Badinter s'est engagé dans cette lutte, dans ce combat. Combat non pas pour les condamnés, mais pour la dignité humaine. C'était ça son message. Ensuite, il l'a poursuivi comme président du Conseil constitutionnel. C'était un homme qui voulait que le droit puisse l'emporter sur la force", a ajouté François Hollande.
"Il faut savoir d'où venait Robert Badinter. Il était issu d'une famille juive qui avait fui les pogroms et qui avait eu en France l'accueil qui lui avait été donné. Enfant, Robert Badinter s'était caché pendant la période de l'Occupation. Donc il était attaché à cette liberté, ces valeurs, cette lutte contre le racisme et contre l'antisémitisme. Avec Robert Badinter disparaît une grande figure de la République."