Connu notamment pour ses travaux sur les questions de bioéthique, Claude Huriet a été sénateur centriste de Meurthe-et-Moselle de 1983 à 2001, avant de présider bénévolement l'Institut Curie pendant 12 ans.
L'ancien sénateur de Meurthe-et-Moselle Claude Huriet est décédé à l'âge de 94 ans, a annoncé le maire de Villiers-lès-Nancy François Werner à France 3 Lorraine ce dimanche 27 octobre.
A l'origine professeur à la faculté de médecine de Nancy, Claude Huriet est entré en politique en 1983, devenant alors sénateur de son territoire natal. Au cours de ses 17 années de mandat, il aura notamment dirigé la commission des affaires sociales. Considéré comme l'un des pères des lois sur la bioéthique, il a publié deux rapports majeurs en 1999 et 2000, sur le don et l'utilisation des éléments et produits du corps humain, et sur le clonage et la thérapie cellulaire notamment.
En parallèle, il a été vice-président de la Fédération Hospitalière de France, à partir de 1996.
Chef du service de néphrologie du Centre hospitalier de Nancy, il fut l'un des pionniers dans le domaine de la greffe du rein et de la dialyse en créant le Centre d'hémodyalise de Nancy.
Douze années de présidence de l'Institut Curie
A l'issue de son dernier mandat de sénateur en 2001, Claude Huriet a pris bénévolement la tête de l'Institut Curie, jusqu'en 2013. Sous son mandat, l'Institut s'est agrandi et rénové en profondeur, et un bâtiment consacré à la biologie du développement a été inauguré en 2008.
En 2005, il est promu Officier de la Légion d'Honneur par le président de la République, avant d'être élevé au grade de Commandeur de l'Ordre national du Mérite en 2010. Enfin, en 2021 à l'âge de 91 ans, Claude Huriet a publié un livre nommé "Les amours de Marie Curie", qui avait selon lui pour but de "rendre son humanité à cette icône des sciences".
Pour son filleul François Werner, "ce n'était pas un vrai politique"
La disparition de Claude Huriet, "c'est une perte précieuse", réagit le maire de Villiers-lès-Nancy François Werner. L'ancien sénateur était son parrain, avec lequel il a "un petit peu grandi". Mais pour autant, ce n'était en rien son mentor en politique : "Claude, ce n'était pas un vrai politique", explique l'édile. "Il est entré en politique pour faire des choses bien précises et importantes pour lui. Mais c'était une référence humaine en général".
François Werner salue enfin son travail réalisé lors de ses mandats au Sénat, un "lieu de fond, qui lui correspondait".