L'entreprise Saint-Gobain Pont-à-Mousson (PAM) est mise en veilleuse pendant deux semaines faute de commandes. Un millier de salariés des deux sites (1300 personnes en tout) sont invités à rester chez eux. L'inquiétude monte sur l'avenir de la production en Lorraine.
Ils ont quitté l'usine, vendredi 29 avril, avec un serrement de coeur. Ils n'y retourneront pas lundi matin. Plus d'un millier de salariés de l'entreprise, principalement des ouvriers, sont mis au chômage pour 15 jours avec 80% de leur salaire. Mais plus que la paye, c'est l'avenir qui les angoisse.
En 2013, PAM avait déjà pris une telle mesure, mais une commande l'avait rapidement effacée. Aujourd'hui, c'est du sérieux. On parle déjà d'une deuxième quinzaine de vacances forcées, en juillet.
En cause, la chute du carnet de commande. L'usine de Pont-à-Mousson produit des tuyaux de fonte ; celle de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, des plaques d'égout et autres pièces pour la voirie. La clientèle est nationale et mondiale.
Depuis plusieurs années les collectivités, en France, réduisent leur dépenses, y compris dans les travaux publics. Le Moyen-Orient, miné par les conflits et la baisse du prix du pétrole, préfère actuellement les tubes des canons aux conduites d'eau.
Il n'est pas possible de stocker les grosses canalisations qui partent à l'export ; l'entreprise travaille sur commande. Ces commandes, qui font les gros volumes de la production, il n'y en a pas pour le moment. La direction évoque une surcapacité de 20 à 30 %.
