Le corps d’une jeune femme avait été retrouvé décapité et démembré à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) lundi 19 septembre. La victime a été identifiée par les enquêteurs.
Lundi 19 septembre en début d'après-midi, un passant avait fait une macabre découverte aux abords d'un bâtiment désaffecté, à proximité de l'hôtel de ville de Mont-Saint-Martin, près de Longwy en Meurthe-et-Moselle. Un corps mutilé, décapité et démembré.
Lors d’un point presse organisé vendredi 23 septembre 2022, le procureur de la République de Nancy, François Pérain, avait alors précisé qu’il s’agissait "d'une femme plutôt jeune", avec "un piercing au nombril" dont "le corps n'a pas été dépecé sur place".
L’autopsie avait déterminé que "ce tronc ne présentait pas de plaies par arme blanche ou d'orifices de balles qui pourraient expliquer le décès. Il nous manque un élément essentiel, à savoir la tête. En son absence, on ne peut déterminer la cause du décès car la victime a pu être mortellement blessée à ce niveau", avait complété le procureur lors de cette conférence.
Pour permettre l'identification de la victime, la justice avait alors présenté les dessins de tatouages de la jeune femme : "le premier, un tatouage 'kiko' à l'aine droite. Et un second, qui représente un poignard et une rose."
La commune de Mont-Saint-Martin est située à la frontière de deux pays voisins, le Luxembourg et la Belgique. C'est pourquoi parmi les pistes étudiées par les enquêteurs, celle "du meurtre d'une prostituée" était aussi envisagée. "Les auteurs pourraient s'être débarrassé du corps au premier endroit venu, une fois la frontière franchie", expliquait le procureur.
Un appel à témoins avait également été lancé et des prélèvements ADN opérés dans le but d’interroger les fichiers génétiques européens.
La victime identifiée
Tôt ce mardi 4 octobre, le procureur de la République nous apprend que la victime a pu être identifiée "grâce à la diffusion par voie de presse des dessins des tatouages".
Selon les autorités judiciaires du Luxembourg, la femme au corps démembré est une ressortissante portugaise qui habitait le Grand-Duché. "Une comparaison d’ADN confirmait formellement cette identification", détaille François Pérain.
À la suite de cette information, le parquet de Nancy s’est dessaisi du dossier. L'affaire pénale est maintenant suivie par les autorités judiciaires luxembourgeoises et le parquet de Diekirch.