L'enfant de 7 ans poignardé à Joeuf (Meurthe-et-Moselle) jeudi 15 octobre 2015 dans l'après-midi a été opéré au CHU de Nancy. Il est dans un état grave mais stationnaire. Son agresseur est en garde à vue. Il souffre de "troubles psychiatriques".
Le garçon de 7 ans est toujours dans un état grave, mais stationnaire. La garde à vue de l'agresseur présumé, sans emploi et qui vit au "domicile familial", a été levée à la mi-journée et il a été transféré au parquet de Nancy, où il a été présenté à un juge d'instruction.
Il devrait être poursuivi pour "tentative d'homicide aggravé par la circonstance que les faits ont été commis sur mineur de 15 ans".
Un rassemblement est organisé à Joeuf dimanche 18 octobre 2015 à 11H00, qui sera suivi d'une marche silencieuse jusqu'au lieu de l'agression.
Notre article :
Un garçon de sept ans poignardé à plusieurs reprises jeudi 15 octobre 2015 en pleine rue alors qu'il rentrait chez lui après l'école à Joeuf (Meurthe-et-Moselle) a été opéré dans la soirée. Il se trouve vendredi 16 octobre 2015 dans un "état grave mais stationnaire", a indiqué le procureur de Briey (54), Yves Le Clair. Son agresseur présumé, un homme d'environ 30 ans qui résidait dans la même rue que lui, est en garde à vue.
"J'ai demandé une expertise psychiatrique, l'expert m'a indiqué qu'il souffre de troubles psychiatriques qui au moment des faits ont altéré son discernement", a précisé le procureur lors d'une brève conférence de presse donnée ce vendredi 16 octobre 2015. Le suspect reste pénalement responsable, selon Yves Le Clair et encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le petit, il criait, criait tant qu'il pouvait !
L'enfant "revenait de l'école ou d'une activité et le bonhomme l'a attrapé (...) "J'ai vu qu'il le battait au niveau de la poitrine, j'ai vu qu'il avait un grand couteau, un couteau de boucher (...) Le petit, il criait, criait tant qu'il pouvait !" a raconté un riverain de 90 ans, témoin direct de la scène. Il ne connaissait ni le petit garçon ni son agresseur.
Déjà condamné pour des faits de violence
L'individu a été désarmé par un policier à l'aide de sa matraque télescopique. Il n'était pas en service au moment des faits. L'agresseur a ensuite pris la fuite avant de se rendre au commissariat de Briey où il a été placé en garde à vue. L'homme ne souhaite toujours pas expliquer les raisons de son geste.
Les premiers éléments de l'enquête montrent qu'il avait été condamné il y a quelques années pour des faits de violences, mais n'était pas spécialement connu dans la ville. Le procureur attend les résultats de son expertise psychologique.
Le maire de la ville de 6.700 habitants André Corzani (Front de Gauche), s'est déclaré "plus que bouleversé (...) C'est un enfant de sept ans, on touche à ce qui devrait être intouchable". Une marche blanche devrait être organisée dimanche en soutien à la famille.
Le reportage de Laurent Parisot
En interview : le procureur de Briey Yves Le Clair et le maire André Corzani