Trois semaines après la fusillade qui a fait cinq blessés, une réunion était organisée au ministère de l’Intérieur, ce lundi 5 juin. Le but : faire le point sur l’insécurité à Villerupt. Des annonces ont été faites pour renforcer les effectifs.
Habitants et élus réclamaient des mesures concrètes. Depuis la fusillade du 13 mai dernier, qui a fait cinq blessés, les Villeruptiens se sentent délaissés par l’État. Tous dénoncent l’insécurité dans la commune. Ce lundi 5 juin, une réunion était organisée au ministère de l’Intérieur pour faire le point sur les inquiétudes.
Une délégation d’élus de Meurthe-et-Moselle a été reçue, ce matin. Pas de rencontre avec Gérald Darmanin, mais avec son directeur de cabinet. Objectif : faire le point sur la sécurité à Villerupt. "On a eu le sentiment d'être entendus. Ce que nous attendons au-delà des discours, ce sont des actes", explique Pierrick Spizak, le maire de Villerupt à la sortie de la réunion.
Les élus de la région se disent également satisfaits de cet échange, mais restent prudents.
A cette occasion, plusieurs annonces ont été faites :
- Concernant les effectifs de police : renforcement d’une unité d’intervention avec 10 postes supplémentaires
- Mise en place d’un contrat de sécurité pour prévenir les formes de délinquance
- Lancement, cette semaine, d’une mission commune IGA-IGPN-IGGN pour faire le point sur la situation. Conclusions attendues fin septembre
- Renforcement des coopérations interdépartementales et transfrontalières
- Développement de la vidéo-protection, avec une aide de 50.000 euros de la part de l’Etat
- Evolution du périmètre d’intervention entre la police et la gendarmerie
- Rénovation du commissariat. 420 000 euros vont être engagés par l’état
Tout un arsenal d'actions, mais le maire de Villerupt reste sur ses gardes : "Quoiqu'il en soit, la réponse y est. Mais nous attendons des actes. Je rappelle qu'en 2020, on nous avait promis 104 agents en 2024 et actuellement nous sommes seulement 78", précise le maire. "La police a sa place, mais encore faut-il qu'il y ait des effectifs. L'état a les ficelles pour pallier à ce manque".
Les élus ont également entendu qu'une mission interne au Ministère s'effectuerait sur 4 mois pour évaluer l'ensemble des sujets relevant de la sécurité publique, sous la houlette du préfet. Le zonage gendarmerie et l'opportunité de créer un commissariat autonome seront étudiés. Cette mission rendra ses conclusions fin septembre. Les élus ont pris rendez-vous pour la présentation des résultats de cette étude.
Pour rappel, le 13 mai dernier, un homme avait ouvert le feu en plein centre-ville sur un groupe de personnes, avant de prendre la fuite. Les policiers avaient mis 30 minutes pour arriver sur les lieux du drame.
Une réunion publique était organisée, le 30 mai dernier, pour faire le point sur la situation.
200 personnes avaient répondu à l’appel du maire. Les habitants avaient pointé du doigt le trafic de stupéfiants qui s’est installé dans la ville.
Le maire espère maintenant ne plus revivre ce genre de drame.