IMMERSION. La voiture, indispensable au quotidien, est aussi un facteur d'inégalité dans les communes rurales

Blâmont, Badonviller et Cirey-sur-Vezouze sont éloignés des centres urbains. Sans voiture, difficile de trouver un emploi et d'assurer les nécessités du quotidien. Dans ce territoire en déprise économique, les plus jeunes et les plus âgés sont les premières victimes de l'isolement. A deux mois de l'élection présidentielle et dans le cadre de l'opération Ma France 2022, nous nous sommes rendus sur place.

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La statue du loup trône au sommet de la fontaine à l’angle des rues de la Chapelle et de la rue Foch. La légende raconte que le dernier spécimen de Lorraine serait venu y boire avant de disparaitre. L’animal est l’emblème de Cirey-sur-Vezouze. Les 1.610 habitants du bourg situé à l’extrême-sud de la Meurthe-et-Moselle s’appellent non sans fierté, "les loups". 

Cette originalité est disputée avec les voisins de Val-et-Châtillon qui se nomment eux, "les renards". En cherchant un point haut pour faire une photo du village, je rencontre Monique Ferry, de retour de sa promenade en forêt. L’institutrice retraitée n’a rien de commun avec le terrible animal des contes pour enfants. Elle m’invite à son domicile autour d’un café pour parler de ses soucis de mobilité au quotidien.

"Je suis mobile, mais ça ne durera pas"

Monique me raconte, avec nostalgie, l’époque où il y avait une gare : "J'ai pris le train en 1949 avec mes parents, pour aller au congrès eucharistique à Nancy". Aujourd’hui la voie a disparu et la gare est devenu un logement privé.

Seule l’inscription bleue presque effacée "chef de gare" rappelle l’ancienne station.

"Le problème principal c’est l’éloignement par rapport au médecin, à tous les services dont on a besoin. On a encore la chance d’avoir une pharmacie, des docteurs, mais dès que vous devez voir un spécialiste, c’est un problème".

A 81 ans, Monique et son mari René conduisent encore. Ce luxe leur permet d’aller faire des courses ou de se rendre à leurs rendez-vous médicaux.

Une question angoisse Monique: pendant encore combien de temps ?

"Tant que tout va bien on n’y pense pas. J’ai des amies qui sont maintenant coincées… Je conduis, je vais à Nancy, à Strasbourg, je suis mobile mais ça ne durera pas". Dans sa jeunesse, Monique n’avait pas ce sentiment d’isolement : "les emplois, les commerces, les médecins, on avait tout sur place". Puis sont venus les fermetures d’entreprises et le déclin des commerces. Ce secteur est classé en déprise économique et démographique par l'INSEE.

Le Tédi’bus c’est vital !

Emilie Dardaine, 86 ans, habitante de Val-et-Châtillon

Le déclin des commerces, Emilie Dardaine est bien placée pour en parler. L’habitante de Val-et-Châtillon en subit les conséquences directes avec ses voisines, Lucette, Odette et Monique, toutes veuves.

Elle m’ouvre la porte de son logement situé dans la petite cité ouvrière, témoin d’un passé industriel révolu. "On est un village de 600 habitants, on n’a plus de commerces de tout. On n’a rien, rien, rien du tout. Jusqu’à l’année dernière le boulanger passait et du jour au lendemain plus de tournée. Le jeudi on avait le pain, le vendredi plus rien".

A 86 ans, Emilie a de l’énergie à revendre. Et il en faut de l’énergie pour assurer le quotidien sans voiture, lorsque les commerces et autres services les plus proches sont à cinq kilomètres.

Conscient du problème, le Pays du Lunévillois propose un service de transport collectif à la demande : le Tédi’bus.
Il suffit de réserver sa place la veille et le minibus passe chercher les personnes, les dépose là où elles le souhaitent et les ramène à domicile.

"Dans le Tédi’bus. on est des femmes, souvent veuves, de plus de 70 ans. On n’a presque plus de famille, faut se débrouiller toutes seules. Donc je dis, le Tédi’bus c’est vital ! C’est vital !"

Pour Emilie, c’est sa bouffée d’oxygène d’autant plus que le chauffeur est plus qu’un chauffeur, "un accompagnateur" qui porte les paquets, toujours prêt à rendre service.

Monique, sa voisine, acquiesce : "quand mon mari est décédé, j’étais complètement perdue, heureusement qu’Emilie m’a expliqué. J’ai dû aller à Lunéville pour des examens médicaux. Je me demandais comment faire".

Je tourne la cuillère dans mon café, je regarde rêveur cette cuisine chaleureuse et hors du temps. Par la fenêtre j’aperçois un étang et les collines boisées. Emilie me ramène à la réalité : "des fois je me dis, purée, qu’est-ce que je suis venue faire ici !"

Indispensable voiture

Régis Chomel de Jarnieu pourrait être qualifié d’hyperactif dans l’engagement. Parmi ses multiples casquettes, il porte celle de président provisoire de l’association des familles rurales de Cirey-sur-Vezouze. Elle tourne au ralenti et il entend bien la relancer.

Pas de permis, pas de voiture. Pas de voiture, pas de travail.

Régis Chomel de Jarnieu, président provisoire de l'association des familles rurales de Cirey-sur-Vezouze

Il est aux premières loges pour constater les problèmes liés à la mobilité.
Son verdict est sans appel : "les difficultés de mobilité frappent ceux qui n’ont pas le permis. Pas de permis, pas de voiture. Pas de voiture, pas de travail".

Les chiffres parlent d'eux-mêmes: sur 4.126 actifs que compte la Communauté de communes de Vezouze-en- Piémont, 78% travaillent en dehors de leur lieu de résidence. 83 % utilisent un moyen de transport individuel et seulement 2,5 % les transports en commun.

Cette dépendance à la voiture et le coût qu’elle représente pour les ménages expliquent la virulence du mouvement des Gilets jaunes dans le secteur : "La révolte a été très forte ici. A Montigny, au carrefour il y avait un feu qui brûlait vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Quand on sait que le revenu médian par ménage est de 19.250 euros contre 22.040 euros au niveau national, il est facile de comprendre à quel point le prix du carburant est un sujet explosif dans les "territoires" isolés.

"Avant je demandais, à droite, à gauche…" 

Violette Bauduin est l’exemple parfait de la dépendance au moyen de transport individuel. 

Habitante de Cirey-sur-Vezouze, elle a travaillé au Center Parcs des "Trois forêts" à Hattigny. Tributaire des horaires de bus peu pratiques, le lundi et le vendredi, pour parcourir les 10 kilomètres : "Il y avait peu d’heures de travail donc je ne touchais pas grand-chose."
Sans voiture, les chances de trouver un emploi mieux rémunéré est difficile voire, mission impossible. 

A quarante-cinq ans, Violette s’est résolue à passer le permis.
"Pas le choix. C’est pour le travail, les courses, le médecin. Avant je demandais, à droite, à gauche, pour m’emmener. Ce n’était pas toujours possible…" 
Elle avait essayé de le passer une première fois mais elle devait se rendre à Lunéville, distante de quarante kilomètres.

Elle avait fini par déclarer forfait : "Je prenais le bus tôt le matin et retour à midi. Ça me prenait toute la matinée.

A présent, elle le retente à Badonviller, à onze kilomètres de son domicile. Son financement est pris en charge par la Communauté de communes de Vezouze-en-Piémont, une aide précieuse pour ce ménage modeste. 

Violette ne souhaite se déplacer que dans le secteur de la Communauté de communes. Pour ce type de besoins limités, Régis Chomel de Jarnieu qui fût lui-même moniteur d’auto-école, propose une solution facile point de vue apprentissage et moins onéreuse : "Voilà le cas typique d’une personne à qui la voiture sans permis conviendrait : boîte automatique, peu chère, moins d’heures de conduite."

L’idée fait son chemin et pas seulement chez les adultes. Il suffit de pousser la porte de l’auto-école lunévilloise Henry pour s’en convaincre, ce que je fais ce lundi soir.

"Etre autonome et soulager les parents"

Eddie Ieu, le gérant, est à un poste d’observation privilégié concernant les motivations des candidats au permis : "On est dans un secteur semi-rural très éclaté. Quand on a des horaires décalés ou un travail posté, les transports en commun ne correspondent pas toujours."

Il constate une forte demande pour le permis AM, permettant de conduire un scooter.
"A Nancy, où l’offre de transports en commun est importante, les demandes de permis AM sont moindres. Chez nous, les jeunes le passent le plus vite possible, pour être autonomes et soulager les parents."

La voiturette, qui n’avait pas vraiment une image glamour, est aujourd’hui plébiscitée par les jeunes. A tel point qu'Eddie Ieu propose depuis l’année dernière une formation spécifique : "C'est un secteur en plein expansion, elle se développe beaucoup chez les jeunes. Une petite voiture électrique, c’est abordable. C’est aussi pour les parents, dès 14 ans, une bonne alternative au scooter."

Sitôt la séance de code terminée, je rentre dans la salle.
Une douzaine de jeunes gens sont présents, l’occasion idéale de les interroger.

Les principales motivations sont les mêmes. Le travail et les loisirs. C’est le cas de Marine Sinnig, lycéenne et auxiliaire de vie sur son temps libre.

Elle entend en faire son futur métier.
"Pour le travail que je souhaite faire, il faut absolument le permis. Je le fais déjà, mais j’y vais à vélo et c’est compliqué par mauvais temps. Et les trajets sont plus longs."

Pour Mattéo Richardet, le permis est aussi la clef de l'autonomie. Un avis partagé par tous les élèves présents, ce soir, à la séance de code.
"Je suis bientôt majeur et le permis donne de la liberté. Pour le moment je me déplace en deux roues, mais la voiture c’est mieux."

Et pour les plus jeunes avant 14 ans ?
Ici encore, l’association des familles rurales joue un rôle indispensable. L’association "La petite Lorraine", active depuis 1962, essaie de pallier le manque d’activité pour cette tranche d’âge. Elle a créé un Club ados.

Certains n’ont pas de voiture, ou le ticket de bus est trop cher…

Adeline Vialet-Chabrand, animatrice du Club ados de Domjevin

Le Club ados de Domjevin accueille les enfants de dix à quinze ans.
Animé par Adeline Vialet-Chabrand, il est né d'un constat: "L'association La petite Lorraine s’est rendue compte que les jeunes n’ont pas de lieu pour se réunir et s’occuper. Cela répond aussi à une demande du collège de Bénaménil, où il n’y a pas cours le vendredi après-midi et où les jeunes sont laissés seuls quand les parents travaillent." 

Pour Jade présente ce vendredi après-midi, le club est devenu le lieu de rendez-vous hebdomadaire incontournable: " j'adore le club Ados. On s'amuse bien. On fait des jeux, des gâteaux et plein d'autres choses. S'il n'existait pas on s'ennuierait "

Pour intégrer un club sportif ou aller au cinéma, ils doivent se rendre à Lunéville. Ils sont donc dépendants des parents.

Noémie aimerait aller plus souvent au cinéma: " Nos parents ne peuvent pas toujours nous amener à Lunéville, du coup, c'est compliqué. On ne peut pas faire grand' chose à la campagne "

Le bus passe, mais encore faut-il que les horaires correspondent avec ceux des activités.

"Les parents ont aussi des problèmes de transport. Certains n’ont pas de voiture ou le ticket de bus est trop cher…" C’est aussi une réalité brutale.

Des familles, faute de moyens suffisants, se trouvent isolées dans un secteur lui-même en déprise économique.
"Plusieurs familles n’ont pas de véhicules et n’ont que le bus pour envoyer les enfants à l’école. Mais, elles, ne sont jamais allées dans l’école pour une fête par exemple, parce qu’elles n’ont pas de moyens de transport personnels. C’est un gros souci dans nos communes."

Adeline organise des petits évènements et des voyages: des sorties karting, cinéma ou culturelles à Nancy.
Elle fait en sorte que les enfants soient acteurs de leurs projets.

"L’année dernière certains ont pris le train pour la première fois. Ils ont acheté les billets, les ont compostés, ont vu le contrôleur. Cela leur apprend à être autonome et c’est un des buts du club ados."

L’absence de moyen de locomotion affecte les relations sociales.
Il est même un facteur discriminant.

L’association " La petite Lorraine " a aussi mis en place un espace de vie sociale. Il y accueille le mardi matin les parents et les enfants de moins de six ans. "Cela permet de créer des liens entre familles isolées dans les villages, de parler des soucis communs et de s’aider. Le but est de sortir de l’isolement."

"Ça donne un peu de pêche au secteur qui en manque"

Les murs de l’ancien collège de Badonviller sont investis par les associations locales. Apprentissage de la musique et du théâtre par exemple.

Ce soir la troupe "Brins d’acteurs" répète "Le petit prince" d’Antoine de Saint-Exupéry sous la direction de Françoise, enseignante retraitée : "Ils ont de neuf à seize ans. Cela crée une émulation, une bonne entente en dehors de l’école ou du collège et ça donne un peu de pêche dans un secteur qui en manque."

Ce lundi soir est un grand moment, celui de l'essayage des costumes.
L’astronome avec son grand chapeau croise deux fleurs et un aviateur, le renard est encore caché.

Tout cela serait impossible sans un fort engagement personnel: "Je fais du transport groupé avec ma voiture. Faire, en fin de journée, après le boulot, trente kilomètres aller-retour pour une répétition, c’est compliqué pour des parents."

Françoise, elle, ne compte pas ses heures ni les kilomètres.
La représentation donnée par les enfants, devant les parents, à la fin de l'année scolaire, sera sa plus belle récompense.

"Il y a vraiment un potentiel"

Confrontée à des difficultés structurelles, la Communauté de communes de Vezouze-en-Piémont peut compter sur les initiatives locales.
Elles émanent de personnes convaincues des atouts de la région qui n’hésitent pas à y investir, comme Yasmine Streiff.

Elle a racheté l’ancien " café du Commerce" à Badonviller, rebaptisé " le YS Lounge bar " : "Après le départ en retraite des propriétaires en juillet 2021, je suis arrivée et j’ai dit : Je le veux !" Difficile de trouver plus convaincue.

Secondée par sa fille, elle propose de la restauration et cinq chambres rénovées. C’est d’ailleurs le seul hôtel de la CCVP.
"Il y a vraiment un potentiel. En été avec les motards, les cavaliers, les touristes et en hiver avec les marcheurs, les chercheurs de champignons. Au mois de décembre, on a fait le plein des chambres."

Les deux femmes souhaitent en faire un lieu de sociabilité et d’animation. "donner un coup de jeune" à la localité.

Elles proposent des soirées à thèmes et des concerts.
Yasmine ne se plaint pas, elle possède une voiture et une moto. Les transports en commun ? Ce n’est pas au programme : "Aller par exemple à Lunéville, c’est compliqué.  Il faut aller jusqu’à Ogéviller, attendre, prendre le car et le retour se fait tard dans l’après-midi. Il faudrait renforcer la fréquence des bus vers Lunéville ou Blâmont."  

"Le pays ne manque pas de charme mais de notoriété !"

Le grand convaincu des atouts touristiques du secteur de Vezouze-en-Piémont c'est Régis Chomel de Jarnieu. Le lancer sur ce terrain déclenche une avalanche d’arguments en faveur d’une vraie politique de développement touristique.

Membre de la commission tourisme à la CCVP, il m’emmène sur les petites routes pittoresques qui serpentent dans les premiers plis des Vosges.
Pour l’agent de développement retraité -qui a suivi son épouse originaire de Badonviller-, le pays ne manque pas de charme mais "de notoriété !"

"On va travailler sur la relation ville-campagne"

Régis regarde les forêts, les rivières, les collines, les chapelles et les vestiges de la Première Guerre Mondiale comme autant de trésors sous-estimés. Encore faut-il pouvoir informer et faire venir les touristes.

Aucune ligne ferroviaire ne dessert le secteur à part la gare d’Avricourt.
Comment découvrir la région une fois descendu du train à Baccarat ? Sarrebourg ? Nancy ou Lunéville ? "L'association " familles rurales de Cirey ", dont j’assure la présidence transitoire, veut être actrice de cette ouverture du territoire. On va travailler sur la relation ville-campagne. Faire venir les jeunes vers un tourisme de nature et de mémoire."

Des jeunes courageux, qui viennent malgré les obstacles, à l’initiative de Daniel Dufour. Il nous accueille dans sa propriété, nichée dans une petite vallée à Bréménil.

"Les groupes doivent se débrouiller pour venir sur notre territoire"

Bréménil, cent dix âmes et parfois autant de scouts, pendant les vacances scolaires. Ils viennent de toute la France, pour des séjours-nature.

Depuis 2015, la famille Dufour met son vaste domaine boisé à leur disposition. Les problèmes liés à la mobilité sont, hélas, les freins majeurs au développement de l’activité.
"Les groupes doivent se débrouiller pour venir sur notre territoire. Cela interdit beaucoup d'activités les weekends et pendant les ponts des jours fériés."

Daniel, président-fondateur d’une association de scoutisme orientée vers le développement territorial et l’accueil de camps, gère cinq sites. La mobilité est un problème récurrent, mais il existe des solutions:

"Il faudrait pouvoir avoir une liaison "sur demande" pour relier la gare SNCF de Baccarat ou de Raon-l'Etape à nos sites et également celle d'Avricourt, pour autoriser des activités le week-end »

La municipalité de Bréménil a bien compris l’intérêt d’encourager ces séjours. Elle a d’abord autorisé l’accès à la petite place centrale, pour le stationnement des cars, puis organisé des vraies cérémonies d’accueil où la convivialité est de mise.
En échange, les scouts proposent aux habitants une journée de services et des invitations à la veillée.

Nous sommes pourtant, en TGV, depuis Baccarat ou Avricourt, à moins de deux heures de Paris.

Daniel Dufour, président de "scoutisme en Piémont vosgien"

Daniel Dufour porte un diagnostic sans concession sur la dégradation des transports en commun depuis trois décennies : "On s'habitue difficilement à une situation qui semble s'être dégradée rapidement dans nos zones rurales (…) et si on compare avec les années soixante-dix où nous avions une ligne de train qui arrivait à Badonviller. Il semble difficile de concilier progrès, ruralité et tourisme vert sur notre territoire...  Nous sommes pourtant, en TGV, depuis Baccarat ou Avricourt, à moins de deux heures de Paris, sur un territoire avec une richesse naturelle extraordinaire."

Ainsi va la vie des quelques habitants confrontés à l'enjeu de la mobilité que nous avons pu rencontrer dans ce secteur, "à la fois proche et loin des grands centres urbains", tel que le définit Kylian, lycéen, sapeur-pompier volontaire et acteur de théâtre amateur.

Le jeune habitant de Blâmont se dit chanceux : "La voiture, c’est la première chose que tout le monde souhaite avoir. C’est essentiel. J’ai la chance d’avoir une sœur qui a le permis »

Pas question pour autant de noircir le tableau.
Les élus de la CCVP ne découvrent pas la réalité du manque structurel de transports. C’est sans doute là une des équations des plus difficiles à résoudre, surtout lorsque la collectivité regroupe cinquante-et-une communes, avec des moyens limités.

Elle propose des solutions innovantes comme "Lulu", un service d’autopartage de véhicules électriques, un Blablacar local et un système d’autostop sécurisé.

Mais pour le moment, force est de constater que la voiture reste le plus sûr moyen de travailler et d’assurer les nécessités du quotidien de ce territoire lorrain.

Voici quelques données sur le secteur visité.

Vous pouvez vous aussi participer à Ma France 2022, la consultation citoyenne sur l'élection présidentielle via le formulaire ci-dessous.

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