Quarante mineurs isolés, qui ne répondent pas aux critères pour être admis en Grande-Bretagne, vont être accueillis dans l'ancien couvent de la colline de Sion, au sud de Nancy. Le département est le seul, dans le Grand-Est, à s'être porté volontaire.
Tout un symbole : c'est sur la "Colline inspirée" chantée il y a un siècle par le très nationaliste Maurice Barrès, que le département - gestionnaire du site depuis le départ des moines - se propose d'accueillir 40 jeunes réfugiés. Une manière de sortir - par le haut - du problème posé par les "mineurs isolés".
Dans le cadre de l'opération "Jungle de Calais", le gouvernement britannique s'est engagé à accepter ces jeunes sans famille... à condition qu'ils puissent justifier des "attaches familiales" au Royaume-Uni. Plusieurs centaines restent donc sur le carreau, et le gouvernement a donc sollicité les départements - gestionnaires de l'aide sociale à l'enfance. Dans le Grand-Est, seule la Meurthe-et-Moselle a répondu présent.
Les jeunes sont arrivées dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 octobre. Ils ont été accueillis autour d'1h30 sur la colline de Sion ce jeudi, en présence du président du Conseil Départemental, Mathieu Klein et par l'évêque de Nancy-Toul Mgr Jean-Louis Papin. Ils seront logés dans un pavillon d'hébergement de la Cité des Paysages, site départemental situé dans l'ancien couvent. Ces hébergements sont en principe destinés aux groupes, scolaires ou autres, qui visitent le lieu.
Les maires des deux communes concernées (Saxon-Sion et Vaudémont) ont été consultés, ainsi que l'évêque de Nancy et Toul car la basilique Notre-Dame-de Sion, haut lieu spirituel de la Lorraine, est toujours administrée par l'Eglise. Des soeurs clarisses logent d'ailleurs sur place, juste en face du pavillon d'hébergement.