Un homme était jugé devant la cour d'assises d'appel de Meurthe-et-Moselle pour le meurtre de Gérald Launois, retrouvé mort à son domicile dans la Meuse. Vendredi 27 septembre 2024, Gian-Nicola Cursoli a été reconnu coupable d’avoir volontairement donné la mort au grutier de 52 ans et d’avoir mis le feu à l’habitation. À l’origine du drame, une phrase malheureuse : "Je prendrai soin de ta femme".
Vendredi 27 septembre 2024, la cour d'assises d'appel de Meurthe-et-Moselle a reconnu coupable Gian-Nicola Cursoli d'avoir volontairement commis des violences, dans la nuit du 5 au 6 octobre 2018 à Bouligny (Meuse), sur la personne de Gérald Launois, un grutier de 52 ans. L'accusé, d'origine italienne, a expliqué que lors d'une soirée alcoolisée, il s'était inquiété devant M. Launois de devoir quitter sa famille à l'occasion d'un prochain voyage dans la Péninsule.
Ce à quoi Gérald Launois lui aurait répondu : "Ne t'inquiète pas, je vais prendre soin de ta femme", a expliqué l'accusé. Son sang italien n'aurait fait qu'un tour, comme l'a assuré l'avocate de la défense, Samira Boudiba : "Il a une personnalité machiste, dans sa culture, sa femme, c'est sa femme et quiconque en parle mal, c'est à ses risques et périls".
Une peine de 20 ans confirmée
Si la cour de Nancy a considéré que les violences avaient bien entraîné la mort, elle a reconnu que l'accusé n'avait pas l'intention de la donner. Contrairement au jugement de première instance rendu à Bar-le-Duc (Meuse) en 2023. Une peine de 20 ans de prison a été confirmée, conformément aux réquisitions du procureur. L'accusé a aussi été reconnu coupable d'avoir détruit par les flammes le domicile ainsi que le véhicule de la victime. "On est satisfaits du verdict", a déclaré Me Boudiba à l'issue de l'audience. "La peine ne change pas, mais Gian-Nicola Cursoli la comprend et moralement, c'était important pour mon client que la famille de la victime sache qu'il n'a jamais eu l'intention de tuer la victime".
La nuit des faits, les pompiers avaient retrouvé le corps de Gérald Launois dans les décombres de son appartement incendié. Des caméras de vidéosurveillance avaient permis d'établir que Gian-Nicola Cursoli était la dernière personne à avoir vu la victime vivante. Le médecin légiste avait établi que le quinquagénaire était décédé "des suites d'un traumatisme crânien, causé par des chocs contondants impliquant l'intervention d'un tiers".