La maman de la petite Liya Lider Omar Bobeh, accusée par son ancien compagnon nancéien de soustraction d'enfant, est sortie de son silence. Dans une interview donnée à une web TV djiboutienne, elle se défend et demande la garde exclusive de son enfant à Djibouti où elle s'est installée avec sa fille depuis un an.
Nous avions tenté de la joindre sans succès. Ce mercredi 12 avril Idil Omar Bobeh a choisi le biais d'une web TV djiboutienne pour faire valoir son point de vue dans le conflit qui l'oppose à Gabin Lider, le père nancéien de sa fille. Après une mise en scène on l'on voit la mère et sa petite fille complices, celle qui fait l'objet d'une plainte pour séquestration et chantage en France est interviewée par un journaliste de Djib-live TV.
Actuellement la personne qui essaie de me voler mes droits de mère c'est lui
Idil Omar Bobeh, maman de la petite Liya
La franco-djiboutienne se défend d'avoir enlevé sa fille à son père : "je ne lui ai jamais pris ses droits de père et il n'a pas le droit de m'ôter les miens. Actuellement la personne qui essaie de me voler mes droits de mère, c'est lui !" peut-on entendre dans cet extrait de l'interview publié sur les réseaux sociaux.
La garde exclusive en ligne de mire
Comme le papa de la petite Liya qui se bat depuis des mois pour faire reconnaître ses droits de père qu'il estime bafoué, Idil Omar Bobeh demande la garde exclusive à Djibouti tout en précisant que la petite fille a toujours été à sa charge.
De son côté, le papa de Liya se dit dévasté par cette intervention : "elle utilise ma fille pour arriver à ses fins. Je me suis toujours occupée de ma fille quand elle était en France".
Avant de se déchirer les parents ont vécu avec leur fille à Nancy. Il étaient déjà séparés quand Idil Omar Bobeh, qui a la double nationalité française et djiboutienne, a décidé de partir sur ses terres natales. Il n'y avait alors pas de jugement sur la garde de l'enfant qui se faisait à l'amiable. "Ce devait être pour deux mois maximum mais elle n'est jamais rentrée, je n'ai jamais eu connaissance de son projet d'installation" rappelle le papa de Liya qui multiplie depuis les actions pour se faire entendre et faire revenir sa fille auprès de lui. Deux courriers ont ainsi été envoyés au ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, l'un signé de son avocate, l'autre co-signé par le maire de Nancy et de Vandœuvre-lès-Nancy.
Le procès pour la garde de l'enfant est fixé au 24 avril. Dans l'interview, la maman assure avoir pris un avocat en France et de préciser : "ma fille va à l'école. Je travaille. Nous avons notre vie. Je ne peux pas prendre l'avion un matin comme ça pour la France".
Maître Leuvrey, l'avocate du papa interviewée il y a quelques jours dans notre reportage, se disait de son côté confiante dans les autorités pour que l'intérêt de l'enfant soit reconnu et appliqué.
Suite à la diffusion intégrale de l'interview de la maman de Liya, son père et ses grands-parents paternels ont décidé de porter plainte pour diffamation.