Agriculteurs en colère : la mobilisation reprend, quelques jours avant le Salon de l'agriculture

La venue d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture, ce week-end, est très attendue par les agriculteurs. Mais les professionnels s'impatientent et reprennent déjà la mobilisation, comme en Meurthe-et-Moselle ce 21 février 2024. Si tous n'envisagent pas la contestation de la même manière, ils s'accordent à dire que les mesures annoncées sont insuffisantes.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les agriculteurs ont été très clairs : ils attendent un geste fort de la part du gouvernement, sur la question de leur rémunération. Si aucune mesure ne vient compléter les annonces faites par Gabriel Attal début février, la mobilisation des paysans reprendra de plus belle, partout en France. C'était déjà le cas, ce mercredi 21 févrie au matin, devant l'agence de services et de paiement de Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Des membres des Jeunes agriculteurs y ont déversé des tas de fumier dans la nuit. Et ils n'étaient pas les seuls à s'être réunis. Au même endroit, la coordination agricole du Grand est avait donné rendez-vous à une cinquantaine d’agriculteurs, venus de la grande région. Ils ne réclament pas de nouvelles annonces, mais des mesures très concrètes.

Ce n'est pas une colère à tout casser

“Toutes les mesurettes qui ont été prises jusqu’à présent ne nous satisfont pas. C’est un mille-feuille de contraintes administratives qui ne ramènent pas d’argent sur les comptes des agriculteurs, poursuit Pascal Deshayes, président de la Coordination rurale de Meurthe-et-Moselle. Nous, ce n'est pas une colère à tout casser. Parce que c'est quand même le contribuable qui paie par-derrière."

“Nous, le mot d’ordre, c'est : pas de dégradations, tout doit rester propre, abonde Laurent Vaucher, président de la Coordination rurale de Moselle. Ce n'est clairement pas la coordination rurale qui a souillé les biens publics.”

Habituellement présents aux côtés des Jeunes agriculteurs (JA) en manifestation, les membres de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de Meurthe-et-Moselle n'ont pas fait le déplacement, ce matin.

"C’est vrai que lorsque l’on est JA, on est souvent plus engagé et plus virulent. Mais il faut comprendre leur position : ils sont au début de leur carrière et le modèle qu’on leur propose les inquiète très fortement, d’où ce genre de réactions", analyse Jérémy Jenneson, président de la FDSEA 54.

durée de la vidéo : 00h00mn40s
Interview de Pascal Deshayes, président de la Coordination rurale de Meurthe-et-Moselle ©France Télévisions

On attend qu’il soit au travail

Lors d'une conférence de presse, organisée ce mercredi 21 février 2024, Gabriel Attal a tenté d'apaiser la colère des agriculteurs, avec de nouvelles mesures. Le Premier ministre s'est engagé à présenter un projet de loi pour mieux rémunérer les agriculteurs, avant l'été, et ainsi “renforcer le poids de nos agriculteurs dans les négociations sur leur revenu”.

Il prévoit aussi de faciliter l’obtention de visas pour les travailleurs étrangers, alors que l’agriculture peine à trouver des bras. Enfin, la France devrait s'aligner sur la législation européenne, quant à l’usage de pesticides, et ainsi abandonner l'indicateur de mesure de réduction qu'elle utilise actuellement.

"On voit bien que les annonces du ministre sont là pour entretenir la parole du gouvernement avant l’arrivée du président au salon de l’agriculture, commente Jérémy Jenneson, invité du journal de France 3. On attend beaucoup de choses du gouvernement. Le président ne fera pas le tour du salon en saluant, en faisant une sorte de minicampagne électorale dans le monde agricole. On attend qu’il soit au travail." Le chef de l'État est attendu au Salon de l'agriculture, ce samedi 24 février.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information