On peut dire que l'AS Nancy Lorraine rate complètement son début de championnat. Longtemps malmenée par une modeste, mais incisive formation biterroise, Nancy s'incline 0-2 à domicile ! Aurait pu mieux faire.
Dès le début du match, le ton est donné.
En moins de cinq minutes les biterrois se créent pas moins de deux occasions de but, nous retiendrons surtout la première, quasiment sur la relance du coup d'envoi, où seule l'inexpérience des attaquants adverses a sauvé Nancy.
Mais la suite de la rencontre fût du même tonneau.
A l'avant, un duo d'attaque Koura-Dalé absolument transparent, et toujours cette absolue (et inquiétante...) impossibilité de distiller des ballons vers l'avant.
Nancy, il faut le reconnaître a été absolument incapable de pénétrer dans la surface adverse, et à fortiori d'inquiéter le portier de Béziers, qui passa une soirée fort tranquille.
A noter que malgré... 10 minutes de temps additionnel généreusement accordées par l'arbitre, Nancy ne parvint pas à égaliser, mais au contraire...encaissa un deuxième but !
Nancy pointe à la...dernière place du classement provisoire.
Dans ce naufrage collectif, tout juste pourrons-nous signaler la présence de Nguessan, expulsé logiquement à la 68' pour un tacle trop "viril". On remarqua également Robic, très actif, surtout en première mi-temps.
Côté recrues, rien à signaler à part une belle action défensive de Da Cruz et une tête de Séka, Sané pesa sur la défense, mais trop tardivement entré en jeu, pour résumer, seul Loris Néry se montra à son avantage.
Seul point intéressant à retenir : les entrées de Sané, Mabella et Dembélé furent positives, leur pressing sur les biterrois a été net. Peut-être des enseignements à tirer pour les rencontres futures.
Pour résumer, a aucun moment Nancy n'a inquiété un promu, et a subi sa loi à domicile.
De quoi inquiéter pour les rencontres suivantes, car avec le visage montré vendredi soir, nous imaginons mal les matchs contre Troyes, Ajaccio, Sochaux, Lens, Valenciennes, Lorient, Le Havre, Brest, Auxerre et Metz, pour ne citer qu'eux...
Il faut donc battre le fer tant qu'il est chaud.
Coach et dirigeants ne doivent pas attendre le soir de la 31ème journée pour réagir.
Il faut replacer l'église au centre du village, et remettre les pendules à l'heure.
Didier Tholot souhaitait une équipe de "gagnants".
Au vu de la prestation d'hier soir, les tribunes risquent d'être bien garnies lors des prochains matchs, par ceux qui, visiblement, n'ont guère "mouillé le maillot" (c'est le moins que l'on puisse dire !).
Après une saison galère en Ligue 1 ponctuée par la descente, suivie d'une autre saison galère du même acabit en Ligue 2, où le pompier de service Didier Tholot sauva la tête nancéienne, nous nous acheminons franchement vers un triste remake et un air de "déjà vu".
Jamais deux sans trois, dit l'adage...
L'homme du match : Serge Nguessan