CARTE. Agriculteurs en colère : jeudi noir en perspective, les routes à éviter en Lorraine

Ce jeudi 23 novembre s'annonce très difficile sur les routes de Lorraine. Les agriculteurs de toute la région vont converger, avec leurs tracteurs, vers Nancy pour une manifestation dans le cadre d'un mouvement national à l'appel de la FNSEA. La préfecture de Meurthe-et-Moselle informe sur les parcours pour éviter les bouchons.

La FDSEA et les Jeunes agriculteurs appellent à une manifestation à Nancy le jeudi 23 novembre, dans le cadre du mot d’ordre national "Pas de transition sous pression". Ils prendront la route de toute la région Lorraine pour converger vers Nancy. Le cortège de tracteurs s’étendra sur une distance de près de deux kilomètres. 

La préfecture de Meurthe-et-Moselle indique dans son communiqué : "jeudi, à partir de 08 h 30, quatre cortèges, soit 170 à 200 tracteurs, s’élanceront au départ des villes de Gravelotte pour le nord, Arracourt pour l’est, Laneveuville-devant-Bayon pour l’ouest et Azerailles pour l’est".

L’arrivée des cortèges est prévue à Nancy à partir de 10h30. Ils entreront progressivement dans la métropole du Grand Nancy par les points suivants : Vandœuvre-lès-Nancy puis Parc des expositions ; Champigneulles puis Maxéville ; Essey-lès-Nancy puis ZAC de la Porte Verte ; Pont de la Concorde depuis Tomblaine et Boulevard Lobau. Ils se dirigeront vers la place Carnot, en plein centre de Nancy.

Des prises de parole seront organisées. Puis, vers 13H30, les tracteurs suivront un parcours de cinq kilomètres dans Nancy. La durée est estimée à 2H30.

Journée difficile en perspective 

La préfecture demande : "à chacun, particuliers, employeurs, étudiants, parents, gestionnaires de voirie, de se préparer à une journée qui sera très difficile. Très difficile sur les routes le matin dans le sens extérieur de Nancy. Très difficile le soir dans le sens inverse, de 16H30 à 20H00. Mais surtout très difficile tout l’après-midi à Nancy."

Les voies de bus resteront libres pour la circulation des véhicules d’urgence. Les organisateurs de cette manifestation ont participé à des réunions en préfecture pour sécuriser l’ensemble de la manifestation.

Les raisons de la colère

Cette manifestation a lieu dans le cadre de la semaine nationale de mobilisation en France, depuis le 20 novembre, à l’initiative des représentants de la profession agricole pour dénoncer les contraintes subies par la profession.

"Ce qui se passe, c'est qu'on subit une perte de compétitivité induite par la pression réglementaire", expliquait, dans un de nos articles précédents, Fabrice Couturier le président de la FDSEA dans le département. "Cela se traduit déjà dans les chiffres. On importe déjà une majorité de volailles consommées en France, pareil pour les tomates et bientôt pour les cerises.

Les réglementations en matière de contraintes environnementales font exploser nos prix de revient. Avec l'inflation, il y a des paysans qui ont du mal à payer leurs fournisseurs."