Après son succès à domicile (2-1) contre l'AJ Auxerre de Pablo Correa, l'AS Nancy Lorraine, trois jours après, vogue vers une nouvelle mission : la rencontre de mardi au stade Océane face au Havre. Une rencontre à hauts risques.
Première mission accomplie
Dès son arrivée, le nouveau coach, Didier Tholot, a fait un état des lieux.A disséqué la vie du groupe.
Et formulé un constat, avec du bon et du mauvais.
Car l'homme a la parole franche. L'ancien attaquant des Girondins de Bordeaux ne fait jamais dans la demi-mesure.
Il n'y a pas de "moins bon", il y a du "mauvais".
Les premiers entraînements ont tout de suite donné le ton, le "la" footballistique tel qu'il le conçoit lui, le technicien.
Le premier match a permis, à Bollaert contre Lens, d'engranger un point précieux.
Le second à Ajaccio a été une nouvelle défaite.
C'est dire si ce match à Picot contre l'AJ Auxerre d'un revenant, Pablo Correa, revêtait une importance particulière.
Premier match des trois derniers à domicile (Tours, Orléans), il fallait GAGNER.
Or, avec une équipe accumulant les défaites, en froid avec son public, avec le retour du coach emblématique de l'autre côté de la barrière, toutes les difficultés possibles et imaginables s'accumulaient pour Didier Tholot.
Il n'en a rien été.
En première mi-temps, on a pu voir une équipe de Nancy développant une certaine envie, ayant laissé ses peurs au vestiaire.
Ne subissant plus l'adversaire.
Attaquant.
Même si depuis plusieurs saisons le secteur offensif pose grandement problème à Nancy, nous avons pu assister à de véritables raids face à la défense auxerroise.
Des raids couronnés de succès par deux fois par Arnaud Nordin, prêté par l'AS Saint-Etienne.
Avec un précieux Laurent Abergel (absent suite à sa blessure jusqu'à la fin de la saison) dans les actions.
Picot s'est levé lors du premier tir qui tutoie par deux fois cette transversale rentrante.
Et réconcilié avec l'équipe.
Même si la cadence n'a pas été la même en seconde période, de grands changements positifs sont à noter.
Alors maintenant, se profile à l'horizon un nouveau match de la survie.
Mardi, direction Le Havre.
Attention cependant à cette équipe du Havre (10ème) qui n'a plus rien à gagner ni à perdre cette saison, mais qui a réussi l'exploit, menée 3 buts à 1 à Lens, d'arracher l'égalisation.Les nancéiens connaissent pertinemment l'importance de ces trois rencontres en une semaine.
Outre le capital point amassé suivant les résultats, d'autres victoires gonfleraient le capital moral.
Aussi, il ne faut pas retomber dans les erreurs précédentes, par exemple comme à Ajaccio, et prendre ce match à l'extérieur à bras-le-corps, exactement comme en première mi-temps face à Auxerre.
Ne pas s'enfermer dans le passé mais regarder droit vers l'avenir, et croire au maintien.
Un maintien à portée de crampons, puisque Nancy ne se trouve plus qu'à un tout petit point de Bourg-en-Bresse-Péronnas, premier non relégable.
Nancy est une grande équipe, qui a un passé sportif, et a formé et vu passer de très grands joueurs.
Au nom de cette histoire, le groupe doit vouloir s'en sortir.
Même si la réception de Tours (20ème et déjà relégué) et Orléans peuvent donner 6 points salvateurs, il ne faut négliger aucun match.
Tout relâchement peut s'avérer catastrophique pour les lorrains.
Il faut donc un bon résultat face au Havre, puis à domicile contre Tours, pour respirer.
Enfin.