L’artisan a été condamné à 5000 euros d’amende, sa société 30 000 euros avec sursis. La ville de Nancy 40 000 euros. Bouygues pour l’ex-société Pertuy 50 000 euros.
Raymonde Furlan, la victime, une retraitée de 66 ans, avait été tuée le 9 décembre 2007 à la sortie d'une exposition à la salle Poirel, un bâtiment du XIXe siècle en plein centre de Nancy, qui avait fait l'objet d'une rénovation en 1999. La porte en bois et métal, de 350 kg et 3,20 m de haut, s'était décrochée et lui était tombée dessus.
L'enquête a montré que le drame était dû au fait que le pivot (gond) supérieur de la porte avait été monté à l'envers et n'était pas adapté à ses dimensions.
Le mois précédent l'accident, des visiteurs avaient d'ailleurs signalé le problème. Intervenus en urgence, deux techniciens avaient signalé à la municipalité que la porte était desaxée, et préconisé l'intervention rapide d'un spécialiste. Mais cela n'avait pas été fait.
"L'urgence a été banalisée", a déploré à l'audience l'avocat de la victime, Me Loïc Demaret, reconnaissant cependant que "le processus de dégradation du pivot était enclenché depuis plusieurs années".