Le nombre de cas de Covid-19 ne cesse d'augmenter jour après jour dans le Grand Est. Il y a de plus en plus de malades en réanimation dans les hôpitaux de la région Lorraine. Reconfinement de toute la France dès jeudi 29 octobre. Les écoles restent ouvertes.
La progression très rapide de l’épidémie de Covid-19 va obliger la France à prendre des décisions radicales. "La situation qui nous inquiète le plus c’est celle de l’hôpital", dit un médecin.
Les Français vont être soumis à un deuxième confinement à compter de la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 octobre 2020. Un confinement d’une durée de quatre semaines. Les crèches, écoles et lycées resteront ouverts avec des protocoles sanitaires très renforcés. Les facultés et établissements d’enseignement supérieur assureront des cours en ligne.
En Lorraine, l'épidémie progresse trop rapidement. "Le virus explose partout en Europe".
On sait qu'on risque d'être débordé
Plus de 500 morts recensés en France en vingt-quatre heures mercredi 28 octobre 2020. "On sait qu'on va être débordé", dit un médecin du CHRU de Nancy. Il faut aussi préserver les malades hors Covid. Cependant, on commence à déprogrammer les opérations non-urgentes.
La crainte des autorités est avant tout la saturation des services de réanimation des hôpitaux. "La circulation du virus est très rapide. Elle est mal contrôlée et les moyens mis en place actuellement (couvre feu) ne sont pas bons. Donc il faudra sûrement reconfiner", explique le Professeur Christian Rabaud, infectiologue au CHRU de Nancy.La circulation du virus est mal contrôlée
En France, le nombre de patients en réanimation s'élevait mardi 27 octobre à 2.900, soit la moitié des 5.800 lits de réanimation disponibles. "Et on observe une nette progression au CHRU de Nancy", ajoute Christian Rabaud."Il faut casser la dynamique et il y aura moins d’admissions en réanimation" .
#ALaUne L'épidémie de #Covid19 désormais hors de contrôle pic.twitter.com/EVVjkPUY6s
— Le Monde (@lemondefr) October 27, 2020
Plus de 33.000 nouveaux cas positifs confirmés ont été enregistrés. Mais le professeur Jean-François Delfraissy,
président du Conseil scientifique, estime que le nombre réel de contaminations "tournerait autour de 100.000 cas par jour". Il ajoute : "37% ont moins de 65 ans en réanimation". Et lui aussi propose le reconfinement.
"C'est l'arrêt des contacts physiques qui permet d'arrêter la contamination", dit Christain Rabaud. Par ailleurs il ajoute : "il faut qu'on mette en place des tests extrêmement rapides un peu partout, chez les médecins, les pharmaciens, dans les entreprises, c'est très important".Cette décision, il faut la prendre, c'est certain
Emmanuel Macron doit annoncer, mercredi soir à 20 heures, de nouvelles restrictions face à la hausse galopante de l’épidémie. Les scénarios évoqués vont d’un renforcement du couvre-feu, qui pourrait débuter à 19 heures, à un reconfinement total.