Coronavirus. Ma vie de télétravailleur. Episode VIII. La visioconférence

Tribulations d'un journaliste échoué à son domicile. "Ce qui ne peut être évité, il faut l'embrasser", disait Shakespeare. Alors j'embrasse ce qui m'arrive. Je travaille dans mon salon.
Vendredi 24 avril 2020. Jour 39 du confinement en plein Covid-19.

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Voila un exercice auquel tout le monde ou presque s'est soumis durant ces 40 jours de confinement: l'appel vidéo. Pour contacter la famille, les proches, pour organiser un apéro à plusieurs... 

Dans le monde du travail, on appelle ça une visioconférence. C'est ce qui remplace les réunions durant le confinement et la nécessaire distanciation sociale. Le Larousse la définit ainsi: "Téléconférence permettant, en plus de la transmission de la parole et de documents graphiques, la transmission d'images animées des participants éloignés." Vous savez tout.
Tout cela présente au moins l'intérêt de voir les personnes à qui vous parlez. Chacun en a plus ou moins besoin en ce moment. Même si, en raison de la fermeture des salons de coiffure depuis maintenant plus d'un mois, vous serez soumis aux aberrations capillaires de quelques participants.

via GIPHY

Attention, la visioconférence est un véritable terrain miné. Il faut s'y aventurer avec prudence.

La maîtrise technique

Aujourd'hui, les possibilités sont nombreuses. Que votre entreprise ait choisi Skype, WhatsApp, Zoom ou un autre outil de communication, l'accès reste relativement simple, autant que de retrouver le chemin qui vous menait, d'ordinaire, à la salle de réunion. Chaque réunion vidéo passera par des incontournables: "Et là, vous m'entendez?" et autres "On t'entend mais on ne te voit pas!

"Que de temps perdu à gagner du temps"

Comme les réunions physiques, les visioconférences sont parfois chronophages. Et des minutes peuvent se perdre très vite. Exemple d'une réunion à 11h: "On va attendre 11h10 que tout le monde soit bien là." Normal, on ferait la même chose d'habitude. C'est sans attendre l'ultime retardataire qui se sentira obligé de demander si tout le monde va bien. Tout le monde répond, en même temps, on n'entend plus rien, c'est le drame.

Et pourtant, c'est nécessaire, si l'on en croit Jordan Husney, le PDG de l'outil de réunion Parabol: "Les managers doivent faire de la place à l'humanité, plaide-t-il. Comment ça va en ce moment ou Qu'avez-vous en tête aujourd'hui sont des questions qui permettent de briser la glace en début de réunion."
Le site Topito vous invite toutefois à ne pas aller trop loin et vous alerte sur "ce qu'il ne faut pas dire en télétravail".
Le site businessinsider.fr dispense de précieux autres conseils pour rendre ces réunions plus efficaces:
  • Avoir un ordre du jour clair. Ou au moins un objectif de réunion.
  • Faire des réunions en petit comité. Surtout s'il faut donner à chacun la possibilité de s'exprimer. A 20 personnes, ça peut faire long.
  • Activer réellement la vidéo. Afin d'être autant engagé dans cette visioconférence autant que dans une réunion classique, il apparait essentiel d'activer la vidéo pour se sentir obligé d'y prêter attention. 
Ce dernier point est le plus important. N'oubliez pas que vous êtes filmés. Attention donc à ne pas se curer le nez ou à lever les yeux au ciel après l'intervention du chef ou des collègues. On vous voit comme si vous étiez dans la salle de réunion.

via GIPHY

Et je coupe le son!

Vous pouvez donc quitter un temps l'axe de votre caméra pour critiquer vos collègues. Mais une autre embûche vous guette: le micro. Ne faites pas comme le ministre Gallois de la Santé, Vaghan Gething, qui "n'a pas su contenir son énervement face à une élue locale de Cardiff", comme nous l'explique le HuffPost, jeudi 23 avril 2020. Le ministre, hors caméra, a lâché un magistral "C'est quoi son p** de problème?!", alors que son micro était encore ouvert. 

Le ministre a présenté ses excuses par la suite.

Le point jeu vidéo

Je vous propose aujourd'hui une nouvelle expérience vidéo-ludique aujourd'hui, avec Don't starve (littéralement "Ne mourrez pas de faim") un jeu de survie développé par Klei Entertainment en 2013. Vous incarnez Wilson, un scientifique qui se retrouve seul dans un monde hostile et qui doit se débrouiller pour survivre. 
Rassurez-vous, nous n'avons là pas affaire à un "survival horror", un jeu d'horreur à proprement parler. Même si l'atmosphère se révèle parfois être inquiétante. L'équilibre est rétabli avec des graphiques cartoonesques, à la Tim Burton.

Le seul objectif du jeu est votre propre survie. Votre décès constitue seul le game over. Pour retarder cela, vous allez devoir gérer plusieurs paramètres. 
D'abord, il vous faut manger. En début de partie, vous vous satisfaites ça et là des baies et de carottes ramassées sur votre chemin. Vous devez aussi gérer votre santé physique et mentale (en haut à droite de l'écran de jeu).
Outre les quelques bêtes sauvages qu'il vous est facile d'éviter si vous ne les approchez pas, votre premier ennemi est la nuit. Il faut impérativement faire un feu pendant la nuit. A défaut, la nuit noire vous est fatale. Ramassez tout ce qui vous passe sous la main. Très vite, vous tombez sur des branches et des silex. Fabriquez votre première hache et partez à l'assaut des arbres. Un peu plus loin, ces touffes d'herbe jaunie feront un parfait allume-feu. Vous êtes prêt pour votre première nuit sous les étoiles.
Les jours suivants, vous découvrez de nouvelles matières premières, qui vous permettent de construire une première machine (vous êtes scientifique, pour rappel). Vous pouvez alors commencer par installer à campement à proximité d'un chantier, faire pousser des légumes et assurer votre autonomie alimentaire. Avancez pas à pas et ne foncez pas tête baissée vers les araignées.

Après plusieurs parties, où j'ai parfois lamentablement échoué dès le troisième jour, j'ai pu modestement atteindre le 31e jour de survie. C'est prenant, les parties ne se ressemblent pas, et vous pouvez progresser facilement.

A bientôt 

J'éteins l'ordinateur jusqu'à demain, je traverse le séjour et m'affale dans le canapé. L'abîme de l'ennui me guette. Je vous laisse, je dois aller arroser mes fraises. Bonsoir.
 
A propos de l'auteur
Journaliste à France 3 Lorraine, basé à Nancy.
Quand je n'ai pas de caméra ou de micro dans les mains, je joue au snooker. Si vous ne savez pas ce qu'est le snooker, je ne peux plus rien pour vous. 
Essaie d'être féministe et écolo.
Twitter: @michaelmartinf3
Instagram: @michaelmartinf3
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