L'épidémie du covid19, semble marquer le pas dans la région, après trois semaines de confinement de la population. Un signe avant-coureur de cette accalmie, lundi 6 avril, les chiffres d'accueils en réanimation commencent à baisser.
Après de longues semaines de combat, lundi 6 avril 2020, les médecins de la région Grand-Est notent une baisse des admissions aux urgences et un nombre moins importants d'appels au Samu. La pandémie du coronavirus semble enfin marquer le pas en Lorraine d'après les chiffres communiqués par l'Agence nationale de santé publique.
"On a multiplié par trois le nombre de lits", dit le professeur Rabaud, infectiologue au CHRU de Nancy. "Aujourd'hui, il commence à y avoir des sorties de malades et la situation est moins tendue en réanimation". La baisse des formes graves de Covid-19 semble se confirmer. Les derniers chiffres semblent plutôt encourageants. "On était angoissé de ne pas avoir assez de lit en réanimation. On était quand même proche de la saturation", dit Christian Rabaud. "Et on a eu peur de laisser des malades à la porte de l'hôpital". Mais atteindre ce fameux pic ne veux pas dire que l’épidémie est passée. Juste qu’elle atteint ce qu’on appelle un plateau.On souffle un peu
-Pr Christian Rabaud, infectiologue au CHRU de Nancy
Une lueur au bout du tunnel
"Il y a une diminution de la pression sur les lits. Il y a quelques lits disponibles. C'est un signe encourageant. Petit à petit il y a à nouveau des lits disponibles, dit le Pr Marie-Reine Losser, Responsable du pôle Anesthésie-Réanimation. Nous sommes arrivés en haut de la crête et il va falloir tenir. Il faut que l'on s'organise", insiste le Pr Rabaud.Depuis le milieu de la semaine dernière, l'Agence Régionale de la Santé note une baisse notable des admissions. Et aussi une "stabilisation" de la situation. "C’était très angoissant de voir la vague monter. On a eu peur de reproduire la même situation que l'Italie. Alors, franchement, oui à un moment, la situation était très tendue mais les évacuations vers d'autres hôpitaux nous ont bien aidés", ajoute le Pr Marie-Reine Losser.
"Nous sommes le mulet pour le virus", dit Marie-Reine Losser. Ainsi, dans l’Est, la perspective de passer enfin le pic épidémique oblige les autorités à rappeler que seul le confinement permet d'éviter un rebond.Le confinement doit rester absolument la règle
-Pr Marie-Reine Losser, responsable du Service d'Anesthésie-Réanimation