Le service de réanimation du CHRU de Nancy est proche de la saturation. Le Covid 19 et le variant Omicron poursuivent leur progression dans la région Lorraine. En France, avec plus de 200.000 cas quotidiens, les services hospitaliers sont sous tension.
Le service de réanimation du CHU de Nancy est proche de la saturation. Une tendance qui se confirme dans les services de soins critiques. Ils accueillent les formes les plus graves de la maladie Covid 19.
Ainsi, selon Santé Public France, le taux d'incidence dépasse pour la première fois les 1.000 cas pour 100.000 habitants à Nancy. En France la flambée épidémique se poursuit avec 400.000 cas enregistrés lundi 3 janvier 2022. Un chiffre en forte augmentation, ce qui implique que les effets de la cinquième vague commencent à se faire ressentir dans les hôpitaux.
Christian Rabaud est professeur au service de maladies infectieuses du CHU de Nancy. Vendredi 7 janvier 2002, il constate : "en raison de la dégradation de la situation sanitaire, la réanimation est occupée au 2/3 par des malades Covid. Avec les autres pathologies, l'activité du service est saturée par l'activité globale".
"Nous sommes au-dessus de nos capacités. En fait, la pression est très importante dans les services de médecine avec une augmentation des patients atteints du Covid, Delta ou Omicron", explique le Pr Christian Rabaud. Une majorité des malades n’est pas vaccinée ou n'a pas reçu pas un schéma vaccinal complet. "Quoiqu'il en soit, ce n'est pas une population classique".
Dans un rapport publié par le journal Le Monde au mois de décembre, l’inspection générale des affaires sociales sur les services de réanimation, en première ligne sur le front de l’épidémie, se pose cette question : la France dispose-t-elle de suffisamment de lits de réanimation ? "Normalement oui, Depuis deux ans c'est plus compliqué".
Selon le professeur Rabaud, le pic pourrait être atteint dans quinze jours, à la fin du mois de janvier, peut-être même début février.