Depuis la mi-juin, on constate une reprise épidémique liée à l'arrivée de nouveaux variants Omicron, BA.4 et BA.5. Ainsi, jeudi 23 juin pour les épidémiologistes, avec cette reprise, il faut le "plus vite possible" relancer la vaccination.
En Lorraine, comme partout en Europe, en une semaine, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est en très nette augmentation. Une hausse de près de 50%. Ces nouveaux cas s’expliquent, en partie, par la contagiosité des derniers sous-variants d’Omicron, BA.4 et BA.5.
Alexandre Bleibtreu est infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Régulièrement, il travaille avec le professeur Christian Rabaud, professeur au service de maladies infectieuses et tropicales du Centre hospitalier régional universitaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Jeudi 23 juin 2022, il constate une reprise épidémique. "Depuis plusieurs mois déjà, on dit qu’il faut se faire re-vacciner. Très clairement, plus on avance, plus on est à distance du dernier rappel. Et donc on a plus de risque de transmettre le virus. Il ajoute : Il faut quand même rappeler que le vaccin n’a pas pour objectif initial de faire disparaître le virus mais d’éviter les contaminations graves et donc d’aller en réanimation. Et c’est vrai que les réanimations vont beaucoup mieux aujourd’hui".
Il ne faut pas oublier que le virus est toujours le même. Il est toujours là. Il n’a jamais disparu
Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière
Dans ces conditions, faut-il relancer la vaccination ? "Oui", dit-il sans hésiter. "Il faut forcément relancer une campagne de vaccination". Ainsi, en France, le gouvernement a appelé les plus de 60 ans à recevoir le second rappel vaccinal "le plus vite possible", sur fond de "reprise épidémique".
Le retour du masque ?
Hausse des cas, nouveaux variants, retour du masque. Et aussi, relâchement des gestes barrières dans les entreprises, dans les transports en commun, dans les lieux de fêtes et de loisirs. "Le risque de zéro transmission n’existe pas. On est certainement au début d’une nouvelle vague de transmission avec un nouveau variant BA.4 et de BA.5. Le nombre de cas est en très nette augmentation avec l’abandon des gestes barrières, l’abandon du masque dans les transports, au travail. Mais il ne faut pas oublier que le virus est toujours le même. Il est toujours là. Il n’a jamais disparu", témoigne Alexandre Bleibtreu.
Monkeypox
Et, en ce moment, ce qui est inquiète beaucoup les épidémiologistes, et depuis quelques temps déjà, c’est aussi la variole du singe ou Monkeypox. "La situation évolue très rapidement", dit Alexandre Bleitbreu. De son côté, Santé publique France appelle à l’instauration d’un dispositif de "surveillance pérenne" de la transmission de ce virus. "Les infections par ce virus font l’objet d’une surveillance pérenne par le dispositif de la déclaration obligatoire".