Covid : "Nous ne pouvons plus prendre en charge de visites à domicile, en cas d’urgence, composez le 15", annonce le répondeur de SOS Médecins.

Le variant Omicron représente 98% des contaminations en France selon les derniers chiffres de Santé Publique France en cette fin janvier. Conséquence : les médecins de ville sont submergés et SOS Médecins ne prend plus en charge de visites à domicile quand le patient peut se déplacer.

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Qui n’est pas tombé durant ces quinze derniers jours sur ce répondeur de SOS Médecins en Meurthe et Moselle, en composant le 0 826 46 46 24 : "nous ne pouvons plus prendre actuellement en charge de visites à domicile. Nous vous proposons de vous accueillir sur rendez-vous dans notre centre de consultation sur la commune de Vandoeuvre-lès-Nancy. En cas d’urgence : composez le 15."

Après un week-end de garde bien chargé sur Nancy et Longwy, le Docteur Joseph Fabre, Président de SOS Médecins en Meurthe et Moselle, enchaîne, ce lundi 31 janvier 2022, avec une journée qui s’annonce tout aussi remplie au centre de consultation de SOS Médecins à Vandoeuvre-lès-Nancy. Quinze rendez-vous figurent d’ores et déjà sur l’agenda de ce lundi matin et il est à peine 9 heures. Les personnes ayant appelé ne présentant que des symptômes légers, type fièvre, ou maux de tête, elles peuvent par conséquent toutes se déplacer au centre de consultations.

Prioriser les visites à domicile justifiées

On est saturé par les demandes de visites à domicile. On vit dans une société de haut débit, il faut que tout aille vite, les gens veulent une réponse rapide.

Joseph Fabre, Président de SOS Médecins Meurthe et Moselle

"Si le médecin traitant est en vacances, ou s’ils n’en ont pas, lorsqu’il s’agit d’étudiants, nous privilégions la mobilité : les gens viennent directement en consultation. On priorise les visites selon le motif de l’appel. Douleur thoracique, altération de l’état général chez une personne âgée, les fins de vie : on intervient à domicile évidemment mais lorsqu’il s’agit de fièvre, on considère que la personne peut se déplacer", explique le médecin.

Avec des médecins partant à la retraite, pas forcément remplacés, les patients de la Métropole du Grand Nancy se tournent de plus en plus vers SOS Médecins, selon le Président de SOS Médecins 54.

Ajouter à cette problématique, la cinquième vague de Covid avec le variant Omicron particulièrement contagieux, et SOS Médecins a été littéralement submergé depuis le début du mois de janvier.

On a l’impression que ça commence à diminuer.

Joseph Fabre, SOS Médecins

"On a été submergé par l’activité en elle-même, les consultations évidemment, sans compter les contraintes administratives que les patients avaient par rapport à leur employeur, l’obligation d’effectuer un test pour retourner au travail ou bien encore à l’école. Tout cela faisait que les consultations Covid étaient beaucoup plus importantes", explique Joseph Fabre. "Et même si l’on sait mieux faire aujourd’hui, en terme de diagnostic, on reste très vigilant. Une simple fièvre peut être la Covid. Même les syndromes digestifs, type diarrhée, peuvent s’avérer positifs à la Covid" raconte Joseph Fabre.

C’est ce qui change la donne avec Omicron.

Médecins de ville débordés

Même constat chez les médecins de ville. Le Docteur Vincent Royaux est président de l’ordre des médecins de Meurthe et Moselle. Lui aussi ne chôme pas depuis le début du mois de janvier, ne quittant pas son cabinet avant 20 heures, chaque jour. Et c’est ainsi pour de nombreux médecins submergés par la vague Omicron.

"Vous prenez l’activité habituelle, l’activité infectieuse qui vient se rajouter, on a eu le retour de la grippe, plus Omicron, avec un foyer de réentrée du virus dans les écoles avec des enfants qui sont majoritairement non vaccinés, ce qui a engendré une hausse des contaminations dans les familles. Et cela s’est répercuté dans nos cabinets. Ajouter à cela, la vaccination qu’on fait également, la gestion de prise de rendez-vous pour ne pas gâcher de flacons, c’est une vraie gestion de calendrier et je peux vous dire qu’on ne chôme pas" sourit malgré tout le médecin, joint par téléphone.

Tous attendent avec impatience les vacances scolaires. Elles devraient  limiter la circulation du virus dans les familles. Un virus extrêmement contagieux et dont les symptômes se confondent avec ceux de la grippe. D’où le rush dans les cabinets des médecins.
"Les gens consultent parce qu’ils ne savent pas s’ils ont une simple grippe, ou si s’ils sont positifs. Tous ne font pas des autotests. Vous avez des gens qui mouchottent depuis 3 jours, vous les avez en consultation, vous les faites tester, ils sont positifs." poursuit le médecin généraliste.

Le pic de la cinquième vague aurait été atteint la semaine dernière dans notre région selon Michel Vernay de Santé Publique France. Il espère, comme tous les médecins, une décrue des contaminations au cours des prochains jours. Pour pouvoir souffler un peu.

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