La ministre des Armées Florence Parly a annoncé jeudi 10 janvier en fin de journée par communiqué la mort du Capitaine Baptiste Chirié et de la Lieutenant Audrey Michelon. Leur Mirage 2000D de la Base aérienne de Nancy-Ochey s'est écrasé dans le Haut-Jura. Les hommages sont très nombreux.
Mise à jour22h : Deux aviateurs expérimentés
Breveté pilote de chasse, le Capitaine Baptiste Chirié détenait la qualification de pilote de combat opérationnel.
Il totalisait 24 missions de guerre et 940 heures de vol.
Brevetée Navigateur Officier Systèmes d’Armes, la Lieutenant Audrey Michelon détenait la qualification de sous-chef navigatrice.
Elle totalisait 97 missions de guerre et 1250 heures de vol.
21h45 : De nombreux hommages
Dès la nouvelle de la mort de l'équipage du Mirage 2000D de Nancy connue, tant sur les réseaux sociaux que par communiqué les hommages se sont multipliés.
Le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général d’armée aérienne Philippe Lavigne, qui se rendra ce vendredi sur la BA 133 en compagnie de la ministre des Armées a fait part de sa tristesse, de sa "très forte émotion et ses plus sincères condoléances aux familles et aux proches du Capitaine Baptiste Chirié et de la Lieutenant Audrey Michelon, morts en service aérien commandé."
Les pilotes de la patrouille Lorraine "Couteau Delta" ont rendu hommage à leurs camarades sur Twitter :
Deux nouvelles étoiles Nancéiennes viennent rejoindre la constellation d'Aviateurs partis trop tôt...
— Couteau Delta (@CouteauDelta) 10 janvier 2019
Nous pensons fort à leur famille et à leurs proches.
Bon vent à eux, as tombés en service aérien commandé. pic.twitter.com/bQbYZcwEyE
De son côté, le maire de Nancy a été le premier élu local à réagir.
C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris ce soir le décès des deux aviateurs de la @BA133_officiel. Au nom de tous les Nancéiens, j’adresse un message de soutien à l’ensemble des personnels de la base. Mes pensées vont vers les familles et frères d'armes des victimes.#Nancy https://t.co/D8MJmjNXNa
— Laurent Hénart (@LaurentHenart) 10 janvier 2019
21h15 : Les deux aviateurs sont morts
Le communiqué de la ministre des Armées a été diffusé en début de soirée jeudi 10 janvier 2019. Il annonce la mort du pilote et de son navigateur officier systèmes d'armes dans le crash de leur Mirage 2000D, mercredi 9 janvier vers onze heures dans le Haut-Jura.
"Les opérations de recherche du Mirage 2000D, dont le signal avait été perdu mercredi dans la matinée, ont malheureusement conduit à la confirmation du décès des deux membres d’équipage, le Capitaine Baptiste Chirié et la Lieutenant Audrey Michelon.
Florence Parly, ministre des Armées, exprime toutes ses condoléances à la famille, aux proches et aux frères d’armes des militaires décédés. Toute la communauté de défense est aujourd’hui en deuil.
La France perd deux officiers de valeur, morts à son service. Chaque jour, à l’entraînement ou en opérations, soldats, marins et aviateurs acceptent le danger et risquent leurs vies pour défendre la France, protéger les Français. Ce drame nous le rappelle durement."Les circonstances précises de cet accident restent à établir. Des enquêtes ont d’ores-et-déjà été lancées.
La ministre se rendra demain, avec le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général d’armée aérienne Philippe Lavigne, sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey.
Les militaires gardaient espoir
s'inquiétait le général de gendarmerie Eric Langlois ce jeudi."plus les heures passent et plus les espoirs de les retrouver s'amenuisent",
Le commandant de la région de gendarmerie Bourgogne Franche-Comté continue de superviser les opérations sur le terrain tandis que l'hélicoptère Puma poursuit ses vols en cercle pour prendre un maximum d'images afin de modéliser le terrain et les zones de récupération de débris.
#video #crash #Mirage 2000D #Nancy "Plus les heures passent et plus les espoirs de les retrouver s'amenuisent",
— France 3 Lorraine (@F3Lorraine) 10 janvier 2019
s'inquiète le général de gendarmerie Eric Langlois tandis que le Puma de l'@Armee_de_lair cercle pour modéliser la zone des débris https://t.co/ucYMEoj5wP pic.twitter.com/4sIZgfXTFj
Sur place, des démineurs d'abord puis des spécialistes scientifiques dont un médecin légiste et un dentiste ont parcouru la zone alors que selon notre journaliste sur place les équipes cynophiles spécialisées dans la recherche de victimes humaines sont entrées en action.
Selon nos informations, des morceaux de combinaison appartenant à l'équipage du #mirage2000 lié au #crash de #mignovillard auraient été retrouvés sur site. Les equipes de recherches cynophiles entrent en action@F3FrancheComte pic.twitter.com/KNiKE6Ul8l
— Franck Menestret (@FranckMenestret) January 10, 2019
13h : le parachute vient de l'avion lui-même
a précisé à la mi-journée le représentant de la gendarmerie de l'air."Le morceau de parachute retrouvé fait partie de l'appareil",
Cela signifie qu'il ne s'agit pas d'un morceau de parachute de l'un des deux sièges éjectables du Mirage 2000D ni de l'un des deux membres d'équipage.
Pour autant, précise le militaire, cela "ne préjuge pas du sort de l’équipage".
12h : modéliser la zone des débris depuis le ciel
Un hélicoptère Puma de l'armée de l'Air survole depuis ce matin la zone boisée identifiée comme site du crash alors que de nouvelles chutes de neige intervenues pendant la nuit compliquent le travail des équipes sur le terrain.
Selon le général Eric Langlois, commandant la région de gendarmerie Bourgogne Franche-Comté, les 120 militaires présents depuis hier après-midi sur la zone de recherche "ont été rejoints par la section de recherches de la gendarmerie de l'air qui a compétence nationale dans le cadre des accidents d'aéronefs militaires.
Elle est renforcée sur place par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale pour pouvoir modéliser toute la scène de retombée des débris. Ces équipes vont également être renforcées par des moyens de recherche humains de la Zone de défense Est de Metz."Cette section a les compétences à la fois juridiques et techniques pour mener ce type d'enquête.
DIRECT. Crash d'un mirage 2000D de Nancy dans le Haut-Jura : de nombreux débris retrouvés mais pas de trace de l'équipage https://t.co/ucYMEoj5wP Le général Eric Langlois, commandant la région de gendarmerie Bourgogne Franche-Comté évoque les recherches pic.twitter.com/zr6tzDuCme
— France 3 Lorraine (@F3Lorraine) 10 janvier 2019
Au total ce sont donc ce jeudi matin plus de 150 militaires qui sont présents dans le Haut-Jura, "des gendarmes du Jura et du Doubs, un escadron de gendarmerie mobile, la section de recherches de la gendarmerie de l'Air, renforcés par les pelotons de gendarmerie de montagne des Vosges et d'Alsace".
#Mirage #NancyOchey #BA133 #Doubs #Mignovillard « Le ratissage est systématique, sur une zone accidentée de 800m x 500m, malgré la neige supplémentaire tombée cette nuit. » (Général gendarmerie)
— Samuel Goldschmidt (@rtlgrandest) 10 janvier 2019
"Mobilisation totale", pour la ministre
De son côté, la ministre des Armées Florence Parly, s'est exprimée ce jeudi matin à l'occasion d'un déplacement à l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera) à Palaiseau (Essonne).La mobilisation pour retrouver l'avion et ses occupants est totale mais beaucoup d'incertitudes demeurent sur les raisons de cette disparition"."La priorité est de savoir ce qu'est devenu l'équipage.
Poursuite des recherches et de l'enquête
Alors que les recherches se sont poursuivies toute la nuit sur le massif du Haut-Jura à proximité de la commune de Mignovillard (Jura), à 1050 mètres d'altitude, les deux membres d'équipage restent introuvables ce jeudi 10 janvier 2019, au lendemain du crash de leur Mirage 2000D stationné sur la base aérienne de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle).a précisé mercredi soir le colonel Cyrille Duvivier, porte-parole de l'armée de l'Air, lors d'une conférence de presse à Paris."Aucune balise, ni personnelle, ni des siège éjectables ne s'est déclenchée"
Qui a rappelé, en s'appuyant sur l'expérience du dernier crash en France, celui d'un Mirage 2000N dans la Creuse en mars 2011, que "le morceau de toile retrouvé pourrait tout autant être celui d'un parachute de l'équipage, d'un des sièges éjectables, ou de freinage de l'avion lui-même."
La zone est totalement interdite au public alors que de très nombreux personnels sont présents pour identifier et collecter les débris.
Les premières photos des débris ont été diffusées et montrent des morceaux éparpillés sur plusieurs hectares qui semblent indiquer que, pour une raison encore inconnue, l'avion de chasse se serait disloqué. en vol ? en percutant le sol ? Personne pour l'instant ne peut le dire, l'enquête venant à peine de commencer.
Celle-ci a été confié au parquet de Metz, compétent pour les affaires pénales militaires dans la zone Est.
Pas de trace de l'équipage
Sur place, plus d'une centaine de gendarmes dont des militaires spécialisés dans la recherche et l'identification criminelle sont en action.Ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles en raison du relief boisé de résineux, sur le site de près de deux hectares recouverts de neige, sur lequel les débris ont été retrouvés.
Pour le général Philippe Guichard qui commande de la gendarmerie de l'air depuis septembre 2016, le site est traité
"comme une scène de crime, chaque élément est localisé et placé sous scellé."
Des aviateurs expérimentés
a précisé hier soir dans notre journal régional le colonel Yann Bourion, commandant de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey."Le pilote (en place avant dans l'aéronef biplace de combat, NDLR) et son navigateur officier systèmes d'armes (NOSA, assis en place arrière) sont toujours activement recherchés",
"Il s'agissait d'une classique mission d'entraînement en vol à basse altitude aux instruments. réalisée par un seul avion, avec à bord un équipage confirmé"
Ces deux aviateurs, qui rentraient selon plusieurs sources d'un séjour sur un théâtre d'opération extérieur, pourraient être un homme et une femme. Ce que n'a pas confirmé le colonel Bourion :
"Par égard pour leur famille, je ne peux pas vous donner pour le moment d'éléments concernant les deux membres d'équipages que nous espérons retrouver tous les deux sains et saufs le plus rapidement possible."