Nancy : crash d'un Mirage 2000D, "mission classique d'entraînement, équipage confirmé" pour le patron de la BA 133

Un Mirage biplace 2000D de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey s'est écrasé dans le massif du Jura vers 11h, mercredi 9 janvier 2019. Le lieu du crash a été localisé dans le massif forestier surplombant Mignovillard (Jura), à 1050 mètres d'altitude. Les deux membres d'équipage restent introuvables.

Mise à jour

21h : après Laurent Hénart, le maire de Nancy et Mathieu Klein, le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle sur Twitter, c'est le 
président de la région Grand Est, Jean Rottner qui a fait part de "son émotion et de sa solidarité avec les familles des deux aviateurs mais aussi avec la communauté militaire qui est touchée par cet accident."


En début de soirée, des militaires de l'Armée de l'Air sont arrivés sur place ainsi que l'identification criminelle de la gendarmerie.

20h : Enquête ouverte à Metz
Compétent pour les affaires militaires dans le Grand Est le parquet de Metz a ouvert une enquête. Le magistrat Lorrain en charge du dossier a confié les investigations aux gendarmes de la section de recherches de Toussous-le-Noble (Yvelines) selon L'Est Républicain.

19h30 : "Une mission classique d'entraînement, un équipage confirmé"

Interrogé au soir du crash d'un Mirage 2000D de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey qu'il commande, le colonel Yann Bourion est revenu en direct sur les informations vérifiées.

"Il s'agissait ce matin d'un classique mission d'entraînement en vol à basse altitude aux instruments. c'est une mission qui a été réalisée à un seul avion. 

Le Mirage 2000D est un avion équipé pour voler dans les nuages et, c'est sa particularité, pour suivre le terrain quelles que soient les conditions météorologiques. c'est une mission à laquelle s'entraînent régulièrement les équipages de Nancy-Ochey. Par égard pour leur famille, je ne peux pas vous donner pour le moment d'éléments concernant les deux membres d'équipages que nous espérons retrouver tous les deux sains et saufs le plus rapidement possible. Ce n'était pas un équipage novice".


Comme l'a indiqué le porte-parole de l'Armée de l'Air dans son point presse à 18h ce soir à Paris, l'origine de l'accident reste pour l'instant inconnue.

Il faudra donc attendre le témoignage du pilote et du navigateur pour savoir ce qu'il s'est passé.

Mais si malheureusement aucun des deux n'est retrouvé vivant, ce sont les débris de l'appareil que les enquêteurs devront ausculter minutieusement pour comprendre ce qui s'est passé ce mercredi 9 janvier 2019 vers onze heures alors que le Mirage 2000D survolait le massif du haut-Jura.

18h45 : équipage introuvable

Selon les infos recueillis à l'occasion du point presse donné à 18h à Paris 

"aucun contact d'aucune sorte"

n'a été possible avec l'avion et ses occupants depuis qu'il a disparu des radars vers onze heures.

Aucune des balises n'a été entendue au moment ou depuis le crash malgré le déploiement des radio-amateurs et des services spécialisés : ni celles des sièges, ni les radios de survie individuelle du pilote et du navigateur ne semblent avoir été déclenchées.

Contrairement à ce qui avait été indiqué en début d'après-midi, l'avion volait seul dans le cadre d'une "mission classique de vol à basse altitude".

18h15 : Selon les pompiers sur place, les débris de l'avion recouvrent le sol sur plusieurs centaines de mètres carrés sur le lieu du crash. Mais toujours aucune trace des deux occupants de l'avion

17h30 : selon nos confrères de l'est Républicain, les grands étangs autour du site du crash (Saint-Point, Frasne et Remoray) ont tous été sondés. En vain.

17h : la Gendarmerie Nationale a déployé sur place plus d'une centaine de militaires. Elle indique sur Twitter que 

"le peloton de gendarmerie de montagne des Hauts-de-Bienne et la section de recherches de la gendarmerie de l'air de Vélizy-Villacoublay sont engagés sur les recherches opérationnelles"

du Mirage 2000 D de l'armée française disparu en vol à 11h.

16h00 : débris retrouvés, lieu du crash identifié, pas de trace du pilote et du navigateur

Selon le communiqué de l'Armée de l'air

"l’aéronef effectuait un vol d’entraînement aux missions en basse altitude au-dessus du Doubs, à la limite du Jura."

Un centre opérationnel pour coordonner les recherches sur le terrain dans cette zone enneigée a été installé en mairie de Mignovillard.

Les recherches se concentraient dans un triangle réduit entre les communes de Mignovillard (Jura), Frasne et Bonnevaux dans le Doubs. Elles ont permis d'identifier le lieu du crash, à la combe noire (1050m d'altitude) sur les hauteurs de Mignovillard.
Selon nos confrères de France 3 franche-Comté un bruit d'explosion aurait été entendu en fin de matinée sur le massif et des débris ainsi qu'un parachute auraient été retrouvés en début d'après-midi entre Chantegrue et Bonnevaux.

Le dernier crash d'un avion de la BA 133 de Nancy-Ochey remonte au 9 juin 2014, au Niger. Une panne technique était à l'origine de l'accident qui n'a fait aucune victime.

Vol d'entraînement à 2 avions

Un Mirage biplace 2000D de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey est porté disparu ce mercredi 9 janvier 2019. Il effectuait une mission d'entraînement en solo.

D'autres Mirage 2000D avait effectivement également décollé mais étaient tous bien rentrés en fin de matinée sur la BA133.

Son plot radar a disparu des écrans alors qu'il survolait le massif du Jura en fin de matinée.

"Les recherches sont en cours pour retrouver l'avion de chasse, son pilote et son navigateur",

nous a confirmé une source militaire.

Cette source ne parle pas pour l'instant de "crash", pas plus que la préfecture du Doubs qui a activé à la mi-journée une cellule de crise.

La priorité désormais est de retrouver l'avion et ses occupants.
A cet effet pompiers et gendarmes sont déployés sur le secteur et les radios-amateurs du Jura et du Doubs ont été sollicités afin de signaler tout contact radio avec les deux militaires qui auraient pu s'éjecter de l'avion.
La météo étant mauvaise sur le massif, un Fennec SAR (Search and Rescue : recherche et secours) a été dépêché sur zone pour prendre le relais de dragon 25, l'hélicoptère de la Sécurité Civile.

Recherches en cours dans le Haut-Doubs

Les recherches en début d'après-midi se concentraient sur le secteur de Frasne et Bonnevaux, dans le Haut-Doubs.

Dernier crash mortel en 2011

Le dernier accident mortel ayant affecté l'Armée de l'air remonte au 1er mars 2011. Le pilote et le navigateur d'un Mirage 2000, basé à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saöne), s'étaient tués dans le crash de leur appareil dans la Creuse.

Pour la BA 133, c'est bien sûr le terrible accident d'Albacete en janvier 2015 qui a récemment le plus marqué les esprits avec la mort de sept militaires de la BA 133. Mais le dernier crash d'un Mirage de Nancy s'était produit  le 9 juin 2014, au Niger. Une panne technique était à l'origine de l'accident.Le pilote et le navigateur étaient parvenus à s'éjecter.
Le Mirage 2000 D, un chasseur-bombardier polyvalent
Le Mirage 2000 D de l'armée de l'air française est un chasseur-bombardier polyvalent mis en service en avril 1993.

Ce biplace qui emport un pilote et un navigateur officier systèmes d'armes est  un avion d'attaque au sol ("bombardier", NDLR), construit par l'entreprise Dassault Aviation.

Équipant les 3 escadrons stationnés sur la base aérienne de Nancy-Ochey, les Mirages 2000 D participent depuis 1999 à tous les engagements français sur les théâtres d'opérations extérieurs.

Il peut voler jusqu'à 1,4 mach (environ 1.700 km/h) et à une altitude de 15.000 mètres.

Sa masse maximale au décollage est de 16,5 tonnes au décollage,et il peut emporter plus de six tonnes de carburant.

Le Mirage 2000D peut mettre en oeuvre toute la panoplie des armements air-sol en service dans l'Armée de l'air, de la bombe classique au missile de croisière en passant par tout l'éventail des armements à guidage laser. 
 
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