Ecrouves : 3 surveillants agressés au centre de détention, colère des syndicats qui bloqueront la prison vendredi matin

Un détenu particulièrement agité a agressé avec un pic artisanal trois surveillants de prison, jeudi 19 septembre, au centre de détention d'Ecrouves près de Toul. Les 3 hommes ne sont que légèrement blessés mais choqués. Les syndicats UFAP et FO bloqueront la prison vendredi matin à partir de 6h30.

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Les syndicats UFAP-UNSA-Justice (majoritaire sur le site) et SNP-Force Ouvrière ont annoncé le blocage du centre de détention d'Ecrouves vendredi 20 septembre 2019 à partir de 6h30.
Ils veulent ainsi dénoncer l'agression de trois de leurs  collègues ce jeudi matin et le placement en garde à vue de l'agresseur qui n'interviendra que mardi matin. Ce dernier point s'explique par "le manque d'effectif chez les policiers de Toul pour réaliser cette opération."

C'est inadmissible, le parquet avait tout loisir d'ordonner la placement en garde à vue par le commissariat de Nancy.
- Arnaud Gateau, secrétaire régional Grand Est UFAP

"Dans cette affaire, nous sommes passés à côté du drame. Le pic artisanal avec lequel ce détenu s'est jeté sur nos trois collègues n'était pas suffisamment aiguisé pour percer profondément. Il a pourtant touché l'un des surveillants près de l'œil gauche, un autre plusieurs fois au cou et le troisième à pris de violents coups dans les côtes. Ils ont eu beaucoup de mal à le maîtriser."

Un détenu isolé

L'auteur des faits, placé depuis plusieurs semaines en quartier contrôlé, dans une cellule où il séjournait seul, refusait de sortir en promenade. "Il s'était de facto isolé depuis un certain temps."
Selon le témoignage du responsable syndical, ce jeudi matin, "il est devenu très agité, donnant des coups dans la porte de sa cellule et apostrophant et insultant les autres détenus." Les trois surveillants sont entrés vers 9h30 dans sa cellule pour tenter de le ramener à la raison et c'est alors qu'il les a agressé.
Les trois gardiens de prison étaient encore au centre hospitalier ce jeudi en début d'après-midi, l'un d'entre-eux se plaignant de douleurs à la tête et devant passer un scanner. 

Ils sont tous les trois très choqués, tout comme chacun d'entre-nous.
- Arnaud Gateau, secrétaire régional Grand Est UFAP

Mais l'épisode de la garde à vue retardé est venu mettre de l'huile sur les cendres de la colère des surveillants de prison. Celles-ci couvent depuis de long mois, en raison des difficultés que les gardiens de prison rencontrent dans leur quotidien.
A l'issue des faits, l'auteur de l'agression, âgé d'une trentaine d'années, a été placé en cellule d'isolement.
Les trois victimes vont déposer plainte.
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