François Ruffin en visite en Lorraine, "le travail en France est en souffrance "

Le député LFI François Ruffin publie un nouveau livre, "Mal-travail, le choix des élites". Il était avec Dominique Potier à Vandœuvre-les-Nancy (Meurthe-et-Moselle) lundi 12 février 2024. Ensemble, ils ont visité le Centre de recherche de l'INRS-France.

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Inaptitude, délocalisations, sous-traitance, précarité, cadences… Dans son livre qui vient de paraître Mal-travail, le choix des élites, le député LFI François Ruffin estime que "le travail en France est en souffrance". Un diagnostic qu’il partage avec le député Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle. "Ça veut dire quoi ? qu’il y a une complicité avec nos dirigeants politiques et économiques avec le mal travail", dit François Ruffin à France 3 Lorraine.

Lundi 12 février 2024, ils étaient tous les deux à l’INRS à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ainsi, selon le syndical CFDT, l’Institut fonctionne depuis de longs mois avec un budget réduit. "Ça fait maintenant la deuxième année qu’il n’y a pas de budget de voté pour l’INRS", s'indigne François Ruffin. "Alors qu'ici, c’est un lieu qui propose des solutions. Et qu’est-ce qu’on fait, on leur supprime le budget". L'institut dispose de 30% de budget en moins en 2024. En général, il est de 95 millions d'euros contre 63 millions aujourd'hui.

VIDEO. Sous-financement. François Ruffin évoque le problème d'une machine qui n'est pas remplacée dans le département risques chimiques et biologiques au travail, protection respiratoire. Images : Yves Quéméner, France 3 Lorraine. 

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François Ruffin dans le département protection respiratoire de l'INRS. "Si j'ai un symbole à retenir de notre bref passage c'est cette machine qui n’est pas remplacée. Il manque 30.000 euros". ©Yves Quéméner, France télévisions

Pendant la visite, François Ruffin s’est arrêté plusieurs fois pour parler avec les chercheurs. "Si j'ai un symbole à retenir de notre bref passage, c'est cette machine qui n’est pas remplacée. Il manque 30.000 euros. Ce n'est pas correct. Elle est là pour fabriquer des masques dont on a vu l'utilité pendant la crise Covid. Ici, l’INRS doit être la capitale de la lutte contre le mal travail de notre pays"

VIDEO. François Ruffin visite le département nuisance risque, "des travaux sur les robots", de l'INRS à Vandœuvre-lès-Nancy lundi 12 février 2024. Images : Yves Quéméner, France 3 Lorraine. 

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François Ruffin accompagné de Dominique Potier et de Jean-Christophe Blaise, responsable du Pôle département nuisance risque de l'INRS à Vandœuvre-lès-Nancy lundi 12 février 2024. ©Yves Quéméner, France télévisions

Et on oublie souvent l’inaptitude ? "On a aujourd’hui plus de 100 000 salariés qui, chaque année, sont licenciés pour inaptitude. Ils sont broyés par le travail, physiquement ou psychiquement. Vous vous rendez compte, 100.000 c'est énorme !" 

En Lorraine, l'INRS réalise une centaine d'études par an. Il comporte vingt laboratoires et emploie 400 personnes dont 250 chercheurs. 

Le député LFI de la Somme publie "Mal-travail, le choix des élites" aux éditions Les Liens qui Libèrent. "Mon point de départ, c’est la crise des retraites. Pendant le conflit, des salariés, des ouvriers, des infirmières, ne me parlent pas seulement des deux ans de plus, mais de leur mal-être au travail, des cadences qu’ils ne supportent plus", dit François Ruffin.

François Ruffin était lundi soir à Metz (Moselle) pour une soirée-débat sur le mal-travail au Centre socio-culturel de Metz-Magny.

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