Depuis le confinement, et à l'approche du second tour des élections municipales le dimanche 28 juin, les pistes cyclables temporaires fleurissent dans le centre-ville confirmant une vraie dynamique autour du vélo à Nancy.
Selon les derniers chiffres des études faites sur le déplacement dans la ville nancéienne, la part du vélo est de 2 à 3%. Un pourcentage très faible comparé aux autres grandes métropoles françaises. Strasbourg ou Grenoble par exemple, qui sont les meilleurs élèves en la matière, atteignent entre 15 et 16%.
Aménagements temporaires
Mais avec le déconfinement du 11 mai 2020, la pratique du vélo a presque doublé en France et la période de la crise sanitaire a été l'occasion de nourrir une vraie dynamique autour de la petite reine.
Le 20 mai dernier, la métropole du Grand Nancy a annoncé la création de 12 kilomètres de pistes cyclables temporaires qui seront testées tout l'été. Si les associations d'usagers ont salué la décision, elles demandent une installation plus rapide : "on considère que la mise en route a été assez longue et lente sur un schéma incomplet mais il faut reconnaître que plusieurs aménagements importants ont été fait comme celui de la rue Jeanne d'Arc, à double sens et continu", rapporte Hadrien Fournet de l'association Entente pour la Défense de l'Environnement Nancéiens (Eden).
Notre enjeu c'est qu'on arrive à faire en sorte que les aménagements restent et soient utilisés.
Les différentes associations qui poussent à une politique du vélo sont en concertations régulières avec le Grand Nancy, en charge des voiries.
Les pistes cyclables temporaires seront en place jusqu'à la fin de l'été 2020 mais il n'y a pas encore de critères définis pour savoir ce qui permettra de les garder. Et pourtant, l'usage du vélo a fortement augmenté sur ces voies depuis leur installation selon l'association.
Impact de la crise sanitaire
C'est aussi le constat de l'atelier associatif Dynamo, référencé pour délivrer l'aide du gouvernement de 50 euros mise en place après le déconfinement. Depuis celui-ci, l'atelier situé derrière la basilique Saint-Epvre reçoit une vingtaine de demande par semaine de remise en état de vélos. "Il y a en France 9 millions de vélos dormants, conjugué au fait que les gens reprennent le vélo à l'occasion de la crise sanitaire, ça crée la dynamique !". En effet, beaucoup de nouveaux cyclistes enfourchent leur vélo pour ne pas prendre les transports en commun, par peur du coronavirus.
Sur la voie du tram
Cette dynamique vélo devrait être renforcée par la probable autorisation pour les cyclistes de rouler sur certaine partie de la voie du tram sans risquer, comme c'est encore le cas techniquement, une amende de 90 euros. La métropole est en train de se pencher sur la question même si elle n'a encore donné aucun délai. "Rue Saint Georges et Saint Jean, ou le trafic est apaisé, et où le tram roule déjà lentement, cela serait vraiment logique", approuve Hadrien.
Reste à savoir si tous ces efforts permettront de faire passer du jaune au blanc l'actuel balisage de ces nouvelles voies cyclables. Définitivement.