Une soirée mouvementée dans le quartier du Haut-du-Lièvre à Nancy. trois jeunes ont été blessés dans la soirée du samedi 20 mai lors d’un affrontement, leurs jours ne sont pas en danger. Que s’est-il passé ?
Une rixe inter-quartier qui a mal tourné entre les communautés tchétchène et africaine. Dépêchée sur place à la suite de nombreux appels au 17, une patrouille de police arrive dans le quartier du Haut-du-Lièvre vers 19h30 samedi 20 mai. Sur les lieux, une trentaine d'individus viennent de s’affronter avec pour bilan trois jeunes blessés, dont deux à coups de couteau, un à la fesse et l’autre au bras. Alors que les pompiers les prennent en charge, ils sont pris à partie. Les forces de l'ordre répliquent avec des grenades lacrymogènes.
4 Tchétchènes interpellés
A ce même moment, une équipe de la brigade anticriminalité (BAC) croise une dizaine de véhicules quittant le quartier. Elle en interpelle un, à son bord 4 hommes, appartenant à la communauté tchétchène venus de Reims, tous cagoulés. Ces individus ont immédiatement été placés en garde à vue. Seront retrouvés dans l'habitacle de leur utilitaire, une matraque télescopique, une hache ainsi qu’une arme de point (le calibre n’a toujours pas été identifié).Les syndicats policiers parlent d'une “tension extrême” et d’un “évènement assez rare”. Pour éviter des débordements, des équipages de Metz et Epinal sont venus épauler les forces de l'ordre déjà présentes sur place.
Un affrontement sur fond de vengeance
L’apogée d’une semaine de tension. L’affaire remonte à dimanche dernier, un jeune Tchétchène de 17 ans a été blessé à l’arme blanche au niveau du dos. Ce jeune était originaire du plateau de Haye, à Nancy. Lundi soir, un rassemblement de cette même communauté a été signalé dans le quartier du Haut-du-Lièvre, une équipe de police avait été déployée sur place. Aucune violence ce soir-là. C’est finalement, dans la nuit de samedi et dimanche que les tensions ont eu lieu. Vers 00h, le Haut-du-Lièvre a pu retrouver son calme.
Un quartier placé sous surveillance accrue.
Dès ce dimanche 21 mai, un dispositif de surveillance sera déployé dans l’intégralité du quartier pour éviter des représailles. Selon une source policière, un escadron de gendarmerie mobile, les mêmes envoyés après la fusillade de Villerupt, devrait arriver dans le quartier en fin de journée. Le préfet de la Meurthe-et-Moselle, Arnaud Cochet, doit tenir une conférence de presse ce dimanche 21 mai 18h.