A l'heure de l'apéro, une terrasse éphémère sur le toit de Nancy

Le concept avait fait fureur l'été dernier Porte de la Craffe, en plein centre ville. Cette fois-ci, c'est sur les hauteurs de Nancy que ce bar éphémère s'installe, du jeudi au dimanche, jusqu'au 25 juillet. Dès le premier jour, samedi 20 juin, "La Terrasse", version 2020, a rencontré son public.

En juin 2019, La Terrasse proposait bar, petite restauration et concerts sur le rempart médiéval de Nancy. Un cocktail alléchant au sortir du boulot : l'initiative avait eu un gros succès, et les organisateurs - deux associations et un restaurateur - s'étaient promis de remettre le couvert.

Mais la 2e édition a bien failli capoter pour cause de Covid. La Porte de La Craffe, lieu exigu en plein centre-ville, se prêtait mal aux impératifs de distanciation. Finalement, La Terrasse a eu l'autorisation d'ouvrir dans le parc de la Cure d'Air, sur les hauteurs de Nancy. Un lieu spacieux et, comme son nom l'indique, aéré.

Clin d'oeil à l'histoire locale : en 1900, c'est pour les mêmes raisons que le lieu avait été choisi pour installer une maison de convalescence et de repos, loin des effluves malsaines du centre-ville. Et de ses vices : l'alcool y était interdit, "suivant les règles de la Société Lorraine de tempérance" !

Mais très vite, la "Cure d'Air Saint-Antoine" s'encanaille et devient la sortie préférée des citadins dans le Nancy bouillonnant de la Belle Epoque. Ils peuvent, dès 1905, y accéder par un funiculaire.

Pendant un mois, le parc va donc renouer avec l'esprit guinguette en proposant, du jeudi au dimanche, des animations autour du bar : bals, concerts, jeux et ateliers pour enfants. Une petite restauration est également assurée. Le tout dans un décor champêtre.

Samedi 20 juin, malgré un temps incertain, il y avait déjà beaucoup de monde. Familles et retraités se mêlaient au public habitué des terrasses, dans une ambiance bon enfant. Certains Nancéens découvraient pour la première fois le lieu et sa vue magnifique sur la ville.

Beaucoup d'entre eux ont regretté le côté excessivement éphémère de l'établissement : fermeture à 21 h (c'est l'heure de la clôture de ce parc municipal)... c'est clair que c'est juste pour l'apéritif. Mais certains auraient bien joué les prolongations !

Autre bémol : l'accès. Le funiculaire n'existe plus depuis longtemps, et la tentation est forte de monter au site en voiture. Mais le parc n'a qu'une seule entrée. La rue qui y mène est vite saturée. Mieux vaut donc faire l'effort de grimper la côte à pied ou, pour les plus sportifs, à vélo. Ceci dit, La Terrasse a conclu un accord avec des taxis collectifs (10 € la course, à partager).  Pratique pour l'aller comme pour le retour, en cas de grosse fatigue.

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