J’ai testé pour vous : monter à cheval en amazone, comme une princesse

On les a déjà vues dans certains films comme "Sissi impératrice", ces femmes vêtues de longues robes et installées sur leur cheval avec les deux jambes du même côté. C'est ça la monte en amazone. Une technique répandue jusque dans les années 70. Mais comment tiennent-elles ? Est-ce stable ? Pour le savoir, j'ai testé.

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Ce vendredi 3 mai au matin, j’ai rendez-vous dans la ferme équestre du Ménil Saint Michel. Une troupe de spectacle équestre y organise un stage pour découvrir cette pratique presque oubliée : la monte en amazone. À peine arrivée, Loïc Godec, le gérant du club, m'accueille. Le stress m'envahit peu à peu. Et si ça n'était pas stable du tout ? 

J’arrive dans la carrière. Là, quatre chevaux, montés par les élèves du jour sont en plein travail. À mes côtés, une femme prend des photos et commente. Je m'approche et lui lance : “Vous êtes passionnée de monte en amazone c'est ça ?”.

Après la Révolution, les femmes obligées de monter en amazone

C’est parti, pendant dix minutes, Claire me raconte l’histoire de cette technique particulière. Et cela tombe bien, elle est en partie à l’origine de ce projet de stage. Elle explique : “Au Moyen Âge, les femmes montaient  sur les chevaux avec des selles qui ressemblaient à un fauteuil. Mais c’est au 16ème siècle qu’il y a eu une grande révolution avec Catherine de Médicis qui invente une sorte de corne centrale pour pouvoir se maintenir sur sa selle et suivre les chasses à court. Si à cette époque, les femmes pouvaient quand même choisir d’être à califourchon, elles montaient souvent en amazone car elles portaient des robes qui les obligeaient à se mettre sur un seul côté”, précise-t-elle avant de poursuivre : “C’est vraiment après la Révolution que l'on a demandé aux femmes de ne monter qu’en amazone surtout pour protéger leurs virginités. De fil en aiguille, les selles se développent, une deuxième fourche puis une troisième apparaissent et permettent plus de sécurité”

Je la coupe : “Mais alors, pourquoi continue-t-on de monter comme cela aujourd’hui ?”. “Dans les années 70 cette pratique disparaît avec l’émancipation de la femme. Actuellement, ça revient parce que c’est une façon élégante de monter et que l'on revendique aussi la possibilité d’être une femme en jupe à cheval”

Soudain, je vois Bruno, un adhérent du club, marcher un casque à la main dans ma direction, c’est sûr ça va être mon tour ! Claire me rassure. J’enfile le casque, je rencontre la monitrice, Félicie Chapeau, qui me présente mon cheval. Ce sera Augusto, un cheval blanc. On me vante ses mérites : “C’est un bon doudou, il sait tout faire dont la voltige et écoute super bien”. Le temps d’une caresse et c’est parti. J’enfourche la selle. 

 Beaucoup de rebonds

La sensation est assez inédite pour moi. Je suis bien installée dans ma selle, mes deux jambes se touchent et cela me rassure, je ne me sens pas en danger. Augusto démarre au pas, il écoute parfaitement. Je reviens vers Félicie qui me lance : “Tu veux tenter le trot ?”, un timide “oui” sort de ma bouche. Quelques secondes après, Augusto démarre au trot. La sensation est tout autre. J’ai l’impression de rebondir davantage, mais là encore, je ne me sens pas instable ni en difficulté. Je tire légèrement sur les rênes, le cheval de 13 ans s’arrête. Ils ne m’avaient pas menti, c’est un “bon doudou”. Un large sourire éclaire à présent mon visage. 

Finalement, ma peur s’est complètement évaporée et je me surprends même à trouver cela confortable. Moi qui m'imaginais déjà tomber, à aucun moment je me suis sentie déséquilibrée. 

Si la pratique peut sembler désuète, certaines passionnées comme Claire essaient encore de la faire vivre. Les cavalières sont même autorisées à la pratiquer en compétition. Bruno me le répète : “Ce n’est pas une discipline à part entière, c’est une technique”. Si la monte en amazone vous séduit vous pouvez, vous aussi, la découvrir lors d’un stage et contacter l’association des Amazones de France

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